Poros Pénia

DESIR COMME MANQUE 1) Platon et le mythe d’Eros Dans le Banquet, Platon approche l’essence du désir (Eros) comme un manque existentiel, une pénurie, une incomplétude. Eros est fils de Poros et de Penia. Poros est un dieu de la richesse. En tant que tel, il ne désire rien puisqu’il a tout. Penia, est la pauvreté, l’indigence même. Or elle n’est même pas consciente de cette pauvreté, donc elle non plus ne désire rien car « l’ignorance a ceci de terrible que quand on n’a ni beauté, ni bonté

eut chez les dieux un festin où se trouvait, entre autres, Poros , fils de Métis. Après le repas, comme il y avait eu grande chère, Penia s'en vint demander quelque chose, et se tint auprès de la porte. En ce moment, Poros, enivré de nectar (car il n'y avait pas encore de vin), se retira dans le jardin de Zeus, et la, ayant la tête pesante, il s'endormit. Alors Penia, s'avisant qu'elle ferait bien dans sa détresse d'avoir un enfant de Poros, [203c] s'alla coucher auprès de lui, et devint mère de

de la naissance d’Eros, tel que Platon l’énonce dans le Banquet, tend à nous montrer. Eros, être de désir par excellence, est né de Pénia miséreuse, mendiante, dans l’indigence et la pénurie la plus grande. Il a hérité de son père, Pôros, un esprit alerte, toujours en éveil, jamais en peine d'expédients (le pόroi) pour se procurer, dans l'univers de dénuement (la pénia) où il est plongé, toutes les richesses vers lesquelles il est attiré, c'est-à-dire : les Formes, le Savoir, la Beauté (Vernant, 1974)

hommes » et rapporte « aux hommes les ordres des dieux et la rémunération des sacrifices qu’ils leur ont offerts ». Il est issu de l'union de Poros (l'Abondance), fils de Métis (la Prudence), et de Pénia (la Pauvreté), au moment du festin de la naissance d'Aphrodite, c’est-à-dire que sa conception coïncide avec la naissance de la déesse. Comme fils de Pénia, il est « toujours pauvre, et, loin d’être beau et délicat, comme on le pense généralement, il est maigre, malpropre, sans chaussures, sans domicile

désir est donc signe d'un manque, d'une incomplétude. On désire ce que l'on ne possède pas. Ce que l'on possède n'éveille pas en nous le désir. Dieu ne désire pas puisqu'il possède tout. L'homme désire parce qu'il est limité. L’amour est fils de Pôros et Penia : de la pauvreté et de l’abondance, comme le dit Platon. 4- Cette limite rend l'homme d'autant plus misérable qu'il en est conscient. Le désir est tendance consciente vers un bien comme le dit Spinoza, mais cette tendance est déterminée, l’homme

hommes » et rapporte « aux hommes les ordres des dieux et la rémunération des sacrifices qu’ils leur ont offerts ». Il est issu de l'union de Poros (l'Abondance), fils de Métis (la Prudence), et de Pénia (la Pauvreté), au moment du festin de la naissance d'Aphrodite, c’est-à-dire que sa conception coïncide avec la naissance de la déesse. Comme fils de Pénia, il est « toujours pauvre, et, loin d’être beau et délicat, comme on le pense généralement, il est maigre, malpropre, sans chaussures, sans domicile

d'être (p94) : Poros (père d'Eros) Penia (mère d'Eros) Mâle entreprenant robuste sur la piste du bon et du beau => chasseur habile met tout en oeuvre sophiste, magicien, enchanteur ==> élan, recherche Pauvre, maigre, misérable pas délicat, pas beau démuni vagabond défait ==> manque ==> mythe qui essaie de comprendre ce qu'est l'amour, c'est à dire la généalogie d'Eros (dieu grec de l'amour). Eros ne représente pas un homme mais un désir. Poros et Penia sont les deux versants

prétrèsse DIOTIME. Elle dit que l’amour et le désir n’est, ni beau, ni bon, ni laid, ni mauvais mais il tient le milieu de ses extrème : intermédiaire. Chargé d’assurer le rapporte entre les Dieux/hommes. Ex : Eros= pauvreté (pénia) et génie (poros). Fils de pénia et poros. Désir : part indigent, inquiet (Anatapodoton : dune part mais jamais d’autre part) et d’autre part généreux, inventif et sans soucis. Désir= équivalent. Essentiel à la vie humaine. Manque mais aussi moteur pour obtenir les

le mythe de la naissance d'Eros, le désir n'est ni un humain ni un Dieu. C'est un démon qui a hérité à la fois des caractères de sa mère et de son père. La mère du désir, Pénia, la pauvreté, l'indigence, donne au désir un pôle négatif : c'est une quête perpétuelle car il est en chemin ver l'idéal. De l'autre côté, il y a Poros, son père, la réussite, la force, l'intelligence, qui donne au désir un pôle positif. Eros est à mi-chemin entre les dieux et les hommes. Or, si les dieux savent tout et ne

grand festin où se trouvait entre autres Poros (l'Abondance), fils de Métis (la Prudence). Après le repas, Pénia (la Pauvreté) s'en vint mendier quelques restes et se tint auprès de la porte. En ce moment, Poros, enivré de nectar (car on ne faisait pas encore usage du vin), sortit de la salle et entra dans le jardin de Jupiter, où le sommeil ne tarda pas à fermer ses yeux appesantis. Alors, Pénia, poussée par son état de pénurie, imagina d'avoir un enfant de Poros. Elle alla donc se coucher auprès de