Honneth

sont arrivés à un consensus : les institutions représentent le fondement même de notre vie sociale, lui donnant forme et stabilité. Axel Honneth, philosophe et sociologue allemand, les décrit comme « conditions intersubjectives de la réalisation individuelle de soi », la notion d’intersubjectivité renvoyant aux phénomènes qui s’opèrent entre 2 individus. Ainsi, Honneth affirme que le développement de notre individualité passe nécessairement par une relation avec l’autre. Mais, dans cette perspective

paradigme de la reconnaissance a été conçu par Honneth comme un moyen de renouveler la théorie critique tout en renouant avec ses sources hégélo-marxiennes, il n’est pas étonnant que différents auteurs aient cherché ces dernières années à reconstruire une théorie marxienne de la reconnaissance (Quante, Brudney et Chitty1) et qu’ils aient cherché chez Marx une autre manière d’actualiser la théorie hégélienne de la reconnaissance que celle proposée par Honneth. Ces auteurs ont contribué à faire prendre

La lutte pour la reconnaissance, (p. 37 sq.) A. Honneth développe le paradigme hégélien dans le sens d'une compréhension des relations intersubjectivistes entretenues avec autrui ; liant processus de la conscience et relation à l'autre, il distingue 3 types de relations correspondant chacune à une sphère sociale : ainsi, les trois sphères de l'amour, du droit et de l'estime sociale fonctionnent emboîtées et de concert dans la vie de l'individu. Honneth développe l'idée que les luttes de reconnaissance

Fichte. Le philosophe Axel Honneth prendra appui sur cette citation, afin de définir les rapports que les hommes entretiennent entre eux. Dans son modèle, Honneth théorise la reconnaissance comme des qualités morales que des individus entretiennent entre eux. La reconnaissance apparait comme les attentes de l’image que nous devons améliorer de nous même à travers le regard des autres. Il s’agit donc d’une existence morale qui nous définie par cette reconnaissance d’autrui. Honneth distingue trois modes

ghetto français : Enquête sur le séparatisme social (Broché) de Eric Maurin (Auteur) [pic]La société du mépris : Vers une nouvelle Théorie critique (Broché) de Axel Honneth (Auteur), Olivier Voirol (Traduction), Pierre Rusch (Traduction), Alexandre Dupeyrix (Traduction) [pic]La lutte pour la reconnaissance (Broché) de A. Honneth (Auteur) [pic]L'Egalité : Nouveaux débats (Broché) de Simon Wuhl (Auteur [pic]La fracture coloniale : La société française au prisme de l'héritage colonial (Poche)

des objectifs clairs. 1. C. Lazzeri a rédigé la première partie et A. Caillé la seconde de ce texte qui contracte un projet de recherche interdisciplinaire en philosophie et sociologie politiques. 2. Cf. sur ce point, le débat entre A. Honneth et N. Fraser [Honneth, Fraser, 2003] concernant les questions de recouvrement entre justice distributive et reconnaissance. LA RECONNAISSANCE AUJOURD’HUI 89 Une définition liminaire Tentons d’esquisser une définition liminaire du concept. En prenant

Bien des souffrances et des problèmes sociaux prennent sens dès lors qu'on les aborde sous l'angle de la reconnaissance. C'est ce que montre le philosophe Axel Honneth, soucieux de marquer l'importance pour notre existence du regard des autres. La question de la reconnaissance n'apparaît-elle que par la négative, autrement dit quand il y a déni de reconnaissance ? J'ai commencé en effet à appréhender la question de la reconnaissance par l'analyse des sentiments négatifs de mépris, d'humiliation

songer à la parole de saint Augustin sur Dieu: Intimior, intimo mihi [Dieu m'est plus intime à moi-même qu'à moi-même] 4 Une conduite morale cependant impossible à universaliser[modifier] Examinant les différentes formes de mépris social, Axel Honneth distingue, dans Intégrité et mépris 5 : a) les humiliations physiques par le viol ou la torture de la personnalité individuelle, b) l'exclusion sociale c) le mépris pour des formes de réalisation de soi. La première forme est le traitement humain

une insatisfaction avec la qualité du lien social, vécu comme une imposition de l’agresseur et senti douloureusement comme une expérience de violence. Dans ce cadre, le dialogue avec les théories sur les demandes de reconnaissance [Taylor, 1994 ; Honneth, 1996] et avec le fructueux Essai sur le don, de Marcel Mauss [1950], semble être particulièrement fécond et permet de caractériser ce type d’agression aux droits avec ce que j’ai appelé insulte ou acte de déconsidération [Cardoso de Oliveira, 2005]

relation à d’autres sujets. Il est autonome parce que d’autres lui reconnaissent une autonomie, et qu’il reconnaît l’autonomie des autres sujets. La relation juridique elle-même est une reconnaissance mutuelle de libertés et de droits. 3 Axel Honneth, figure contemporaine de la reconnaissance, oriente le thème vers ce que les sociologues, comme le rappelait Monique Castillo, appellent « l’individuation par socialisation » : la reconnaissance sociale est nécessaire pour que l’individu se construise