Arendt Il Semble

de nouvelles civilisations par l’œuvre elle-même. En effet, l’art artisanal Africain ou Asiatique est découvert par tous car un produit de l’art est unique et chaque civilisation a ses méthodes de création qui sont donc non reproductibles. Selon ARENDT, il y a une distinction entre objet d’usage et objet d’art. Ainsi, pour que cette œuvre appartienne à la culture, il est nécessaire de l’isoler du quotidien. Pour KANT, pour que l’on puisse parler d’œuvre d’art il faut qu’il y ait d’abord intention

comme indigne et animalisant. Pour Aristote, l'homme qui philosophe accomplit bien plus son humanité que l'homme qui travaille. Le travail était réservé aux esclaves (des « machines animées » selon Aristote) et surtout pas aux hommes libres. Hannah Arendt (La Condition de l'homme moderne, 1958) explique ainsi que l'homme qui travaillait était vu comme un « animal laborans » (une bête de somme). Travailler c'était s'animaliser, car c'était répondre aux besoins fondamentaux et animaux, c'est-à-dire une

consommation de jouir de privilèges. Mais la véritable question de l'éventualité d'un monde sans travail demande à ce que l'on étudie les aspects qui peuvent l'amener à devenir une activité aliénatrice, ou au contraire libératrice. Si d'après Hannah Arendt, le travail constitue un cercle d'actions répétitif donc pénible, c'est aussi le résultat d'un savoir propre à l'Homme, qui donc le distingue de l'espèce animale et lui permet d'acquérir une certaine humanité. Ainsi, l'éventualité d'un monde dénué

développe, dit Marx, les facultés qui y sommeillent. »
2. Le travail dont le produit est voué à la consommation et doit être constamment renouvelé se distingue de l’œuvre, destinée à subsister. Telle est la différence essentielle qu’établit Hannah Arendt. Les œuvres donnent une existence à un monde proprement humain et échappent aussi au seul but utilitaire.
3. Enfin on peut noter la valeur psychique du travail, par exemple chez Freud qui voit dans l’activité professionnelle un facteur puissant d’organisation

rien au sens strict du terme. Et pourtant l'art existe et à toujours existé. L'homme doit bien en tirer un certain bénéfice. Comment doit-on définir si une œuvre d’art est utile ou non ? L’art doit-il forcement être utile ? Au premier abord, l’art semble ne pas avoir de réelle utilité si on doit le considère comme une nécessité vitale. L’homme a des besoins vitaux et les plaisirs n’y font pas partis. La plupart du temps, toutes formes d’art, comme la musique, la poésie ou encore la peinture, provoquent

plusieurs degrés. ->Artaud, Le théâtre et son double = le monde de l'art, et des artistes, est complètement distinct de celui du réel et de la vie quotidienne. C'est d'ailleurs pour cela que l'art n'a pour lui nullement besoin d'être utile = Hannah Arendt. Un processus inconscient : ->L'inconscient psychanalytique est une notion à laquelle Freud a beaucoup participé. Ici, il est important de comprendre que ce que l'on peut appeler 'une libération' par l'oeuvre, n'est pas consciente. Si l'on ne

Pierre-Henry Frangne: " Le design : une naturalisation de la vie ordinaire ?"Reproduction et utilisation interdites sans l’accord explicite de l’auteur ou du C.R.U. auteurs comme Arendt et Kant. Chacun selon ses propres modalités, permet de penser le design comme naturalisation de la vie humaine. 1) Hannah Arendt dans Condition de l’homme moderne fait la distinction entre le travail et l’œuvre. Elle montre que le travail produit des objets qui doivent être consommés et donc détruits par la consommation

artiste peut exposer à autrui ses idées, sa façon de penser ; ou bien son ouvrage peut se révéler comme inutile et gratuit tout en faisant apparaître – selon Hannah Arendt dans La Condition de l’homme moderne – un monde auquel l’homme peut s’accorder, car « la source immédiate de l’œuvre d’art est l’aptitude humaine à penser » (Hannah Arendt). Ainsi, on peut se demander si l’œuvre d’art a quelque chose à nous dire ? Nous allons voir en quoi l’homme est-il en mesure d’interpréter une œuvre d’art, puis

en erreur quant à (et par) la beauté d’un objet observé ? Le beau et la définition même d’œuvre d’art semblent reposer sur une considération subjective. Mais devant une œuvre d'art, peut-on dire : « à chacun son goût » ? De plus, une œuvre d’art semble comporter une beauté universelle, reconnue par chacun. Qu’y a-t-il de fondamentalement beau dans l’art ? Cependant, beauté et morale ne semblent pas toujours associables et associées. Ainsi l’artiste peut-il user des apparences pour égarer l’homme 

l'ordre des choses, qu'il soit renversé pour qu'un autre ordre s'installe. L'histoire étant alors « une histoire pleine de bruit et de fureur racontée par un fou » (Hamlet). Néanmoins dans certains cas la désobéissance et la violence qu'elle entraîne semble parfois légitime dans la mesure où elle engendre au bout du compte moins de violence et plus de liberté. Dans ce cas l'ordre nouveau serait plus juste que l'ancien ou bien, et c'est la même chose, l'ordre existant peut apparaître comme injuste par