Obstacle Epistémologique Bachelard

ce petit traité n’a pas pour ambition de servir dans le cadre d’un cursus universitaire spécialisé dans cette discipline. Il n’est pas non plus destiné, a priori, à des scientifiques qui auront davantage intérêt à réfléchir aux problématiques épistémologiques propres à leur discipline. Son but est de fournir aux jeunes ingénieurs une sorte d’« amorce » à la réflexion sur leur propre activité. La nature du métier d’ingénieur a énormément changé durant les trente à quarante dernières années. La majorité

Kant nomme persuasion pourrait alors fort bien recevoir le nom de préjugé ou de présupposé. En tant que telle, cette croyance constitue l'exact contraire du savoir. Davantage même : la persuasion constitue sans nul doute ce que Bachelard nommait un « obstacle épistémologique ». L'ignorance de celui qui est persuadé d'avoir raison en effet n'est pas un simple défaut de savoir qu'il suffirait de combler, parce que celle-ci le dispense de chercher la vérité : à quoi bon chercher ce que je suis persuadé

opérativités et les véritables cristallisations du savoir (cf. nos réflexions précédentes). En faisant prévaloir le contact sur l’analyse, l’impression d’avoir compris sur la construction des connaissances, elles peuvent constituer ce Bachelard appelait des « obstacles épistémologiques ». Nous devons donc aider les élèves à s’en méfier. Mais il ne faut pas perdre de vue qu’elles sont parties constituantes de la culture moderne et qu’elles transforment la langue d’aujourd’hui, pour le meilleur et pour le pire

langage déforme toujours la pensée. Selon Bergson, les mots sont « des étiquettes », des normes conventionnelles qui finalement nous empêchent de penser de manière personnelle. Le mot s'interpose entre les choses et nous, et devient par habitude un obstacle pour la profondeur de la communication. Seuls les artistes, selon lui, dépassent les conventions, s'étonnent de la réalité et sont capables d'exprimer leurs états d'âmes ou de dévoiler la réalité.Hegel : il soutient l'idée qu'il n'y a pas d'extériorité

la sensation, comme une manière pour nos sens de se rapporter au monde extérieur. Or notre perception est limitée. Elle ne nous permet pas de distinguer cette réalité dans son intégralité. On peut alors parler de confusion sensible, constituant un obstacle radicale à la connaissance. Il nous est donc impossible de savoir véritablement si ce que nous percevons correspond à la réalité qui ne cesse ne se mouvoir. Ainsi, Platon nous montre que la connaissance et la perception sont de nature différente

Faire parler la raison ; Il faut imaginer, théoriser, émettre des hypothèses qui n’existent pas dans la réalité ; A partir de l’observation des faits ; construire un raisonnement (cf cours vérité S) Conclusion L’opinion et la croyance sont des obstacles à la vérité. Seule la raison se limitant dans le domaine de l’expérience permet d’accéder au vrai ; mais la raison prime sur l’expérience : établir des raisonnements et savoir ce qu’on cherche en suivant une méthode : accès à la vérité. Supplément

sociologie relève-t-elle de principes explicatifs spécifiques qui lui sont propres et qui ne sont pas uniquement un décalque des principes explicatifs des sciences humaines ? S’il existe des principes explicatifs quels sont-ils et quels sont les obstacles particuliers auxquels les sociologues sont confrontés. Donc la sociologie est-elle un discours sur la réalité ? Il y a trois figures dominantes de la sociologie : AUGUSTE COMTE qui est le père du mot sociologie, EMILE DURKHEIM qui est le

l’égard de lui-même et se surveiller constamment. Bachelard explique que l’esprit scientifique doit se construire contre l’opinion, contre un certain nombre d’obstacles (les obstacles « épistémologiques », c’est-à-dire qui concernent la connaissance), qui sont liés à une certaine spontanéité, dans l’esprit humain, qui le pousse à interpréter les choses selon ses besoins et ses intérêts. 1’opinion (c’est-à-dire ce qu’on pense de la chose), selon Bachelard, a en droit toujours tort, parce qu’elle « traduit

vérité s’acquiert « directement ». Mais la démonstration n’est pas qu’un mode d’acquisition directe du vrai. Elle use en effet de médiations et par certains côtés est « indirecte. Aussi se propose-t-il de l’utiliser ici en se posant une question épistémologique préalable mais qui sera essentielle dans ce passage et lui servira de prémisse. Cette question est la suivante : comment établir la véracité de ces questions d’ordre métaphysique , comment avoir la certitude en ce domaine? Pour répondre à cette

tombe pas » cite Valéry. Le génie scientifique est donc capable de percevoir autrement que la perception commune, c'est-à-dire autrement que l'opinion commune. Ce que vient compléter Bachelard en affirmant que « l'opinion pense mal, elle ne pense pas ». Il considère la perception commune tel « un obstacle épistémologique » (connaissance et validité scientifique) que la science doit « détruire » pour envisager les choses autrement. Ceci est le travail de la raison pour faire parvenir la perception à