Ne Desirons Nous

Introduction Nous avons trop souvent tendance à associer nos désirs et le besoin. Certainement, tous les deux partent d’un manque, un manque de quelque chose pouvant nous servir. C'est pourquoi nous pouvons nous demander si nous ne désirons pas que ce dont nous avons besoin. En d'autres termes, désire-t-on uniquement, mais uniquement, ce dont on manque, et rien d’autre ? Il semble que ce soit le cas. Mais ne faudrait-il pas préciser les limites du besoin ? Désir et besoin sont tous de même différents

temps, peut pousser à faire de grandes choses et même laisser sa trace dans l'Histoire. P3 : Le désir peut-être inconscient Certes, la conscience semble accompagner nos désirs (nous affirmons savoir ce que nous désirons), mais il peut arriver que nous ne sachions pas pourquoi nous désirons telle ou telle chose. Freud montre ainsi que l’objet de nos désirs peut être symbolique et qu’il s’enracine dans des pulsions que nous détournons inconsciemment de leur but véritable. Selon lui, nous tombons amoureux

entre le désir et la souffrance. Mais, au delà de cette relation, il nous est d'abord possible de remettre complètement en question le fait que ces deux termes soit unis. La souffrance, en effet, semble de prime abord le contraire du désir. Si nous désirons quelque chose, nous mettons tout en œuvre pour l'obtenir, et il en ressort une certaine activité, une joie dans l'organisation de nos actions et de notre temps. La souffrance ,ce serait bien plutôt ne rien avoir à désirer, succomber au repos, à l'ennui

manière d’une série de poupées russes emboîtées les unes dans les autres. Chaque fois l’objet apparent du désir en cache un autre. Si l’on résume le cheminement de Hobbes, nous sommes des êtres de désir ; nous ne désirons pas le bonheur : le bonheur c’est de pouvoir désirer. Nous ne désirons pas non plus les biens pour eux-mêmes mais dans la mesure où ils nous assurent la sécurité pour nos prochains désirs ; or ce qui nous procure la sécurité, c’est le pouvoir. Nous aspirons donc essentiellement

une douleur physique ou morale. Mais, au delà de cette relation, il nous est d'abord possible de remettre complètement en question le fait que ces deux termes soit unis. La souffrance, en effet, semble de prime abord le contraire du désir. Si nous désirons quelque chose, nous mettons tout en œuvre pour l'obtenir, et il en ressort une certaine activité, une joie dans l'organisation de nos actions et de notre temps. La souffrance ce serait bien plutôt ne rien avoir à désirer, succomber au repos, à l'ennui

atteint. A la différence des besoins qui nous sont imposés par la nature en tant qu’être vivant, animal, nos désirs viennent de nous. C’est nous qui désirons ceci ou cela sans en avoir besoin. Nos désirs nous sont propres et nous distinguent des autres. On se définit par eux, par nos projets. Nous désirs sont conscients, donc nous savons ce que nous désirons, on peut dire non à un désir en lui opposant des valeurs morales par exemple, on peut résister à la tentation, agir contre nos désirs au nom de la

animent notre vie, la bouscule, ils lui font prendre des chemins différents … Les désirs amènent tout simplement à vivre, ils ont donc un rôle majeur dans notre existence. Le but d’un désir est sa réalisation et par la suite sa satisfaction ; si nous désirons quelque chose c’est pour que nous l’ayons et, c’est l’enjeu de la problématique que nous nous posons, pouvons-nous réellement combler tous nos désirs ? Nos désirs sont-ils fait pour être comblés ? En réfléchissant sur ce problème, nous éclairciront

sentiments, affections, affects). En effet, tous les sentiments n’existent que parce que nous désirons certaines choses : le désir divise le monde en choses à rechercher et choses à fuir, c’est-à-dire en bon et en mauvais. Toutes les émotions découlent de ce partage primitif : si nous sommes tristes, c’est que nous obtenons une chose que nous ne désirons pas ou que nous n’obtenons pas une chose que nous désirons ; si nous sommes joyeux, c’est pour les raisons inverses ; et il en va de même pour toutes

qu'elle est signe de cette reconnaissance et de cet amour. Nous voici très loin du besoin. Au fond, ce que nous désirons, ce sont les signes en provenance des autres qui soient susceptibles de nous rassurer sur nous-mêmes. Ces signes font d'ailleurs plus que nous rassurer, ils nous constituent dans notre réalité. On pourrait même aller jusqu'à dire, avec quelque exagération, que nous ne désirons pas les choses, mais ce qu'elles signifient pour nous. Dans le désir, toute l'humanité est en jeu, aussi bien

présent mais dans le temps passé et futur, toujours insatisfaits du temps dans lequel nous sommes. Cette insatisfaction permanente de l’homme face au temps traduit un désir de possession quant à celui-ci. Ainsi nous pouvons nous demander pourquoi désirons-nous tant posséder des temps qui ne sont pas nôtres et que nous ne pouvons posséder. Désirer signifie tendre vers un objet qui nous manque, mais pourquoi avons-nous l’impression que quelque chose nous manque dans le temps présent ? Que recherchons-nous