Merleau Ponty

autorité. C’est pourquoi Freud dit qu’une « fraction du monde extérieur » est « intégrée dans le moi ». Les psychanalystes parlent d’introjection pour désigner ce processus. Lacan estimera qu’il est à l’œuvre dans le stade du miroir (voir texte de Merleau-Ponty dans votre manuel) C. La fonction du Surmoi (12/18) Freud décrit le fonctionnement de cette instance en insistant sur l’analogie entre les rapports du surmoi avec le moi et les rapports des parents avec l’enfant : « surveille », « donne des ordres »

cultivé n’est que le reflet de se que l’éducation fait de lui sans pour autant savoir si se qu’il fait est bon ou non. C'est-à-dire que même les désirs humains sont des faits de la culture, « les sentiments sont inventés tout comme les mots » (Merleau-Ponty). Chez l’homme toute conduite est naturelle ou fabriqué. En société ce sont les conduites fabriquées qui prennent le dessus alors que dans un milieu naturel, hors société l’homme réfléchit suivant son instinct de survie. C’est pourquoi un homme

nombre de matériaux à sa disposition. Le travail de l’artiste consiste à les structurer pour en faire un ensemble homogène. La matière est l’unique et l’ultime référence : pour comprendre une œuvre d’art, il faut étudier la matière structurée. Merleau-Ponty : « des œuvres d’art sont des êtres dont le sens n’est accessible que par un contact direct et qui rayonne leur signification sans quitter pour autant leurs places temporelles et spatiales ». L’art bouscule donc notre système de références :

nombre de personnes. Le couple Sartre-Beauvoir part pour Paris peu avant la guerre. Insatisfaite du métier d'enseignante, elle l'abandonne en 1943 pour entreprendre une carrière littéraire. Avec Sartre, Raymond Aron, Michel Leiris, Maurice Merleau-Ponty, Boris Vian et d'autres intellectuels de gauche, elle fonde en 1945 la revue "les temps modernes" dont le but est de faire connaître l'existentialisme à travers la littérature contemporaine. Grâce à ses romans et essais où elle traite de son engagement

culturelles différentes des nôtres, et qu’en tant que telles, très respectables ? Le racisme lui-même, ne serait-il qu’un donné culturel, tyranniquement exclu par les valeurs culturelles des ‘droits de l’homme’ ? C’est ce qui pousse Sartre et Merleau-Ponty à récuser toute notion de nature humaine pour la substituer par une sorte d’universalité de la condition humaine. Pour ces philosophes existentialistes, l’existence précède l’essence. Il n’y a donc pas de définition à priori de l’homme ni de la

charnelle que nous vivions »1. Le corps devient par là même une unité ouverte, une expressivité réciproque entre le monde et la conscience et, par conséquent, on peut conclure à une comparaison entre le corps et l’œuvre d’art suivant en cela Maurice Merleau-Ponty qui souligne dans son œuvre que le corps «est un nœud de significations vivantes et non pas la loi d’un certain nombre de termes covariants »². Ce fait n’est d’ailleurs pas récent puisque Platon assimilait déjà dans Phèdre corps et logos pour montrer

d’écarter les symboles pratiquement utiles, les généralités conventionnellement et socialement acceptées, enfin tout ce qui nous masque la réalité, pour nous mettre face à face avec la réalité elle-même» (Bergson, Le Rire ). cf. la façon dont Merleau-Ponty interprète la peinture de Cézanne: nous vivons dans un monde d’objets construits par les hommes (ustensiles, maisons, villes) et le croyons nécessaire et inébranlable; la peinture de Cézanne «met en suspens ces habitudes et révèle le fond de

puisque sans les mots, nous ne pensons plus, la pensée devient, n’est pas donnée toute faite ; dans le langage, les mots ne sont pas que des moyens, le langage va dire la pensée. Husserl (1859-1938) : « Les mots occupent tout notre esprit. »  Merleau Ponty (1908-1961) : le langage dévoile mais aussi dissimule ; les mots sont résistants, opaques ; là encore, la pensée se construit, se développe et ceci est impossible sans le langage ; nous sommes dépositaires du langage, il s’exprime à travers nous

l’amour que d’appeler “table” une table. Les sentiments et les conduites passionnelles sont inventés comme les mots. Même ceux qui, comme la paternité, paraissent inscrits dans le corps humain, sont en réalité des institutions.2 Est naturel pour Merleau-Ponty tout ce qui en nous, relève de l’être biologique, ce qui s’inscrit dans notre corps et détermine les conduites vitales qui caractérisent notre vie animale.(Ibid.) Le naturel en nous serait donc l’ensemble des caractéristiques innées et des comportements

pragmatique, que suggère Calvino avec Se una notte de inverno. Vers les diverses façons dont peut être pensée la présence au sens, l'extériorité du sens, l'insignifiant-on peut ici jouer d'une typologie qui aurait deux extrêmes, ceux qui se lisent chez Merleau-Ponty- «. .. je suis pour moi-même, quand je parle, un autre "autre", et, dans la mesure où je comprends, je ne sais plus qui parle et qui écoute» Io -et chez Wittgenstein- «Le limites de mon langage signifient les limites de mon monde» I i . Vers les