De La Cruauté Montaigne

Un regard éloigné : Montesquieu, Les Lettres persanesExemple de sujet de dissertation D’après votre lecture des Lettres persanes et des autres textes du parcours, en quoi la mise en jeu d’un regard éloigné permet-elle le retour sur soi ? Proposition d’introduction Au XVIIIème siècle, Rousseau, dans le Discours sur l’origine de l’inégalité, s’interroge sur les sociétés qu’il appelle « sauvages » :

prisonniers sont sans cesse victimes de dégradations morale, perdant peu à peu leur dignité, et se voient donc contraints, de manière non voulue, à la perte progressive de leurs humanité. L'homme peut donc se faire priver de son humanité par la cruauté même de ses propres semblables qui la lui ravirait. Il pourrait donc la perdre de manière contingente. Mais nous allons voir que ce n'est pas la seule manière de ravir l'humanité d'un homme. Le sens de la perte contingente est la passion, la passivité

Marivaux 1725, Neveu de Rameau vers 1762,  Jacques le fataliste et son maître 1773 de Diderot, voir aussi p°550 ).   L’essai  est une réflexion personnelle sur des sujets philosophiques, politiques, sociaux, esthétiques (exemples : Les Essais de Montaigne qui en sont un modèle, 1580-88, voir p°448, De l’éducation des filles de Fénelon, 1687; Du Bonheur de Fontenelle  1724; De l’Esprit de Lois de Montesquieu, 1748 voir p°522; Discours sur le bonheur d’Émilie Du Châtelet, 1779 ; voir aussi p°120, 426

mort. Renouant avec l’Antiquité grecque, elle retrouve le dégoût hellénique pour la vieillesse. Mais elle ne la dissimule pas, elle l’expose, elle l’étale au contraire, elle s’acharne contre elle comme pour mieux l’exorciser. G. Minois pense que la cruauté de la Renaissance envers les vieux révèle son désespoir caché. Tous les moyens disponibles pour prolonger la jeunesse sont alors utilisés : médecine, magie, sorcellerie, fontaine de jouvence, utopie. Une victime des invectives des hommes de la Renaissance

Étienne de LA BOÉTIE (1530-1563) Écrivain français, ami de Montaigne (1549) LE DISCOURS DE LA SERVITUDE VOLONTAIRE OU LE CONTR’UN Un document produit en version numérique par Claude Ovtcharenko, bénévole, Journaliste à la retraite près de Bordeaux, à 40 km de Périgueux Courriel: c.ovt@wanadoo.fr Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales" Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de

accessible qu'à une élite d'esprits rares. Parmi ces rares esprits, se signale le cardinal du Perron, qui appelle le Pantagruel le livre par excellence, la vraie bible, et fait dîner à l'office ceux de ses convives qui confessent ne l'avoir pas lu. Montaigne nomme une fois Rabelais dans ses Essais : « La continuation et contention trop ferme éblouit mon jugement, l'attriste et le lasse. Ma vue s'y confond et s'y dissipe… Si ce livre me fâche, j'en prends un autre et ne m'y adonne qu'aux heures où l'ennui

l'imaginaire ni le mythe ne faisaient partie de la réalité humaine profonde : l'être humain était un Homo faber, sans intériorité, sans complexités, un producteur prométhéen voué à renverser les dieux et maîtriser l'univers. Alors que, comme l'avaient vu Montaigne, Pascal, Shakespeare, homo est sapiens démens, être complexe, multiple, portant en lui un cosmos de rêves et de fantasmes. La conception marxienne de la société privilégiait les forces de production matérielles; la clé du pouvoir sur la société

gentilhomme périgourdin né à Sarlat, alors âgé de 18 ans, entame des études de droit à Orléans. Licencié en droit civil en 1553, il travaillera comme conseiller pour le Parlement de Bordeaux dont il épousera la fille du président. Il se lie avec Montaigne (1533-1592) d’une grande amitié (Cf. « parce que c’était lui, parce que c’était moi ») - avant sa mort brutale et prématurée en 1563. Le texte ne sera publié que posthume en 1574-1576, après le massacre de la Saint-Barthélémy (24 août 1572)

Il inverse les rapports de Machiavel mais montre les mêmes expériences. Montaigne, pourtant ennemi de toute cruauté, déclare dans le troisième volume des Essais, dans la partie intitulée « De l’utile et de l’honnête » : « Le bien public requiert que l’on mente, trahisse et massacre. ». Le service de l’Etat doit garder son caractère. Ainsi, dans les guerres de religion, l’édit de tolérance d’Henri III apparaît à Montaigne comme une faiblesse (puisqu’il est du côté catholique). Il y a des hommes

l'écrivain expose ses thèses mais fait souvent référence aux opinions adverses afin de les discuter, les réfuter ou les modifier. L'auteur y est donc très engagé par la présence du « je » ce qui donne plus de poids à l'argumentation. Comme le fait MONTAIGNE dans « De l'oisiveté » au chapitre 8 du livre 1 des Essais (1580) où il fait part de son expérience personnelle confrontée à différents savoirs, différents éléments textuels. C'est un récit de vocation paradoxal où l'auteur à tendance à déprécier