De La Cruauté Montaigne

du français dans les textes officiels. La Pléiade, formée la même année, se donne comme objectif de réhabiliter la langue française par l’imitation des textes antiques. L’humanisme se teinte finalement de pessimisme et à la fin du siècle voit Montaigne (1533 – 1592) se demander « que sais-je ? ». 2) Une vision scientifique du monde Les humanistes veulent comprendre le monde qui les entoure. L’astronome polonais Nicolas Copernic (1473 – 1543) critique la théorie de Ptolémée, reprise par

notion chère au siècle des Lumières : l'égalité. Les auteurs se demandent comment l'on peut traiter des hommes comme du bétail ou des marchandises (« les hommes et leur liberté ne sont point un objet de commerce »). Le second argument critique la cruauté et la barbarie de la traite des noirs, deux choses contraires à la morale. Le troisième argument est lié à l'idée de liberté, droit de l'homme inaliénable. Le quatrième argument dénonce la lâcheté des esclavagistes dans la mesure où les noirs ne peuvent

6: sacrifice de sa vie au nom de l’amitié -> Cicéron, De amiticia (Sur l’amitié) Destinataire/Dédicataire Double lecture nécessaire: - Texte comme lettre, obéissant au cadre de l’écriture épistolaire - Collection d’essais philosophiques (Cf. Montaigne) Lettre 1: Sur l’emploi du temps - Formule traditionnelle du salut : « Sénèque adresse son salut à son cher Lucilius. » Formule présente dans le texte original, non reprise dans la traduction de l’édition de référence. - Dialogue entre un « je »

la pensé de la mort sans péril » (frg.28). L’ « assassin » qui « tu[e] » (frg.47) et le « meurtre des enfants et des pères » montre la cruauté du destin humain.     De plus, l’homme est prisonnier des contrariétés et cela s’apparente aux dilemmes tragique. Le divertissement au sens pascalien est beaucoup plus négatif, Pascal semble réfuter la notion de Montaigne et explique dans la partie des Pensées qui s’intitule « Misère de l’homme sans Dieu » que le divertissement est le moyen qui nous détourne

daïmonion), le second est une formule du poète latin Plaute (254-184): « homo homini lupus » qu’on trouve dans l’ Asinaria.      Ces formules sont régulièrement reprises dans notre tradition intellectuelle.    Erasme les commente dans ses Adages, Montaigne les utilise pour souligner l’ambiguïté du mariage : «  Socrate, enquis qui estait plus commode prendre ou ne prendre point de femme : lequel des deux on face, dit-il, on s’en repentira. C’est une convention à laquelle se rapporte bien à point ce

souvent une écriture personnelle à travers laquelle l’auteur livre une réflexion, voire ses impressions. Les sujets traités sont essentiellement d’ordre philosophique, moral, politique, artistique et parfois religieux. On considère que c’est Montaigne (1533-1592) qui crée le genre en intitulant son œuvre Essais. Dans cette œuvre répartie en trois livres, il analyse notamment les faiblesses de la nature humaine et ses imperfections ; il confronte les civilisations et réfléchit sur la notion

ce fait toute la rhétorique philosophique de son époque. Il a une ligne directrice, le massacre gratuit des Indiens par les Espagnols et son discours progresse sans véritable ordre logique. C'est une accumulation anecdotes macabres qui illustre la cruauté sanguinaire (qui aime bien voir couler le sang). Il ne cherche pas à toucher la raison de son auditoire, mais il cherche plutôt à toucher d'un point de vue émotionnel d’où les nombreuses images hyperboliques ("les oiseaux charognards qui masquent

visée persuasive se concentrent sur un sujet unique: «La condition de l'Homme». Tous les textes argumentatifs ne sont pas forcément présentés de la même forme, on peut trouver des fables comme celles de La Fontaine, ou bien des essais comme ceux de Montaigne, ou encore dans un contexte plus contemporain les chansons notamment celles de Renaud, Léo Ferré, Courseaux et bien d'autres. Une question surgit au lecteur de tous ces textes, concernant la littérature transmise par l'écrivain qui dénonce et critique

Amoralité et immoralité : la méconnaissance native des bonnes mœurs (Freud, Docteur Itard (Victor de l’Aveyron)) B) La socialisation ou les ressorts d’un dressage (Freud, Nietzsche, Norbert-Elias) C) La morale « close » : une humanisation restreinte (Montaigne, Bergson, Levi Strauss) Passer de la discipline sociale à l’obligation morale  l’obligation n’est pas la contrainte, c’est la manière dont je me lie moi-même. II- La conscience morale : faveur reçue ou savoir conquis ? A) Le savoir du bien :

son expérience du mal de la nature, elle émane bel et bien de la condition humaine. L’expérience du mal se fait tout de même en majeure partie dans le cadre de la culture que ce soit sa propre culture ou celle d’un autre homme. C’est ce que relate Montaigne dans ses essais lors du chapitre Des Cannibales, en effet les cannibales d’Amérique du Sud sont perçus comme le Mal par des chrétiens catholiques d’Europe alors que pour eux, dans leur culture le cannibalisme est forme de force. Le mal dans la nature