Superstition Jaucourt

christianisme.) En 1745, on peut affirmer que Diderot est théiste.En 1746, l'éditeur Breton lui demande d'adapter en français une encyclopédie anglaise, best seller de l'époque. Il publie les Pensées Philosophiques contre Pascal :"Oui, je le soutiens, la superstition est plus injurieuse à Dieu que l'athéisme".Il vise ainsi le catholicisme.En 1747, la police vient saisir le manuscrit de la Promenade du Sceptique sur le point d'être publiée ; Diderot avait été dénoncé par son curé.En 1749, Lettre sur les Aveugles

le monde à la Lumière de sa raison. Ceci vient s'opposer aux ténèbres de l'obscurantisme dans lequel est maintenu le peuple par les autorités politiques et religieuses. Les penseurs des Lumières veulent détourner les hommes des croyances et des superstitions en remettant en cause la suprématie de la religion et en préconisant le développement de l'esprit critique (« Aies le courage de te servir de ton propre entendement » Emmanuel Kant). Le siècle des Lumières s'appuie donc sur l'usage de la raison

les Lumières ? - au XVIIe siècle il signifie la foi ou la clarté de l’esprit - à partir du milieu du XVIIIe siècle les lumières désignent une clarté qui doit se propager dans toute l’humanité pour faire triompher la raison contre la superstition et l’intolérance. Pierre Bayle, l'auteur du Dictionnaire historique et critique (1696-1697), la première machine de guerre contre l'ignorance et le fanatisme, avait prédit que le siècle à venir serait «de jour en jour plus éclairé». La métaphore

époque passée, lointaine mais indéterminée durant laquelle par étapes successives, la nécessité des « cérémonies » (l. 4) qui rendent hommage à la divinité (remarquons que l’auteur de l’article fait mine de parler de toutes les religions), « la superstition » (l. 6) (le grand mot est lâché) s’installant, les prêtres forment « un groupe séparé » (l. 8), allusion à peine voilée à la constitution hiérarchique du clergé, qui, dès lors, au service de la divinité (l. 10), est un ordre lui-même tellement

vingt-huit volumes – dix-sept de discours et onze de planches. Diderot fait appel à de nombreux écrivains et philosophes pour soutenir son projet. Voltaire, Rousseau, le chevalier de Jaucourt, le médecin Tronchin, entre autres, y collaborent en rédigeant des articles. Cette œuvre, qui soumet toutes les superstitions et les croyances à l’esprit d’examen, se heurte à de 1. Sceptique : personne qui doute, qui ne croit pas en l’existence de vérités absolues. 2. Athée : personne qui met en cause l’existence

de cet historique, et enfin la proposition de la religion civile proprement dite. L’historique développe deux propos. D’une part, Rousseau prend le contrepied d’une thèse répandue à l’époque, ne serait-ce que dans l’article « Fable » rédigé par de Jaucourt pour l’Encyclopédie, en soutenant qu’on ne peut ni identifier ni même comparer les religions de l’Antiquité. La raison profonde en est selon lui qu’il n’y d’abord pas d’autonomie de la sphère religieuse par rapport à celle du pouvoir. « De cela seul

des Lumières. 1) Héritiers du scepticisme. Le scepticisme de Montaigne : « Que sais-je ? » Les philosophes des Lumières luttent contre les superstitions, s’intéressent aux sciences, & défendent une conception matérialiste de l’Homme sans renoncer à la foi chrétienne. 2) Modèle anglais. A la fin du XVIIe siècle, l’Angleterre est une monarchie constitutionnelle : les prérogatives royales sont limitées

tyrans, avant de commettre leurs crimes, font de beaux discours sur le bien général et la nécessité de l'ordre public. D'autres utilisent l'artifice de la religion pour susciter la crainte du sacrilège, utilisant la tendance de l'ignorant à la superstition. Enfin, la dernière raison qui permet la tyrannie est qu'une partie de la population se met à son service par cupidité et désir d'honneurs. Certains hommes flattent leur maître espérant ses faveurs, sans voir que la disgrâce les guette nécessairement

tout animal, et la bête obéit. L'homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d'acquiescer, ou de résister; et c'est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son âme. » L’Egalité Document 2 : Jaucourt, extrait de l’article « Egalité naturelle », encyclopédie Diderot d’Alembert, 1766. « ÉGALITÉ NATURELLE (Droit nat.) est celle qui est entre tous les hommes par la constitution de leur nature seulement. Cette égalité est le principe et le fondement

de l’autorité et de l’infaillibilité du pape (que Luther considère comme l’Antéchrist), la nécessité de réformer le clergé (chacun peut devenir pasteur, un prêtre peut se marier), une pratique et une foi épurées, débarrassées de toute forme de superstition (le culte des Saints notamment) et basées sur l’enseignement de la Parole du Christ. COURS 1 L’humanisme, ou l’homme au cœur de l’univers > Les idées des humanistes p. 20-21 > Un renouveau spirituel et intellectuel 1. Conçue entre