Rousseau Et Descartes Et Le Progrès

Lettre sur les sourds et muets paraîtra en 1751). Le « Prospectus » de l'Encyclopédie qu'il rédige est un acte de foi dans le progrès des connaissances. De telles positions ne pouvaient laisser indifférentes les autorités : Diderot est arrêté en 1749. Il passe un mois enfermé au donjon de Vincennes. C'est là que Rousseau lui rend visite et discute avec lui de la question du progrès des sciences et des arts, qui nourrira le Discours sur les sciences et les arts (1750) du citoyen de Genève. 1.2. Littérature

naissance d'une remise en question inouïe des autorités religieuses. Une révolution sans précédent dans l’histoire de l'humanité va s’accomplir en Europe : Copernic, Les révolutions des orbites célestes (1543), Newton Principia mathématica (1687) Descartes Principes de philosophie (1644) Galilée Rapports de La Terre et du soleil. Le monde lui-même, ce cosmos qui formait un cadre clos et harmonieux de l’espèce humaine depuis l'Antiquité, s’est purement et simplement volatilisé, laissant les esprits

volontairement. Autrement dit, chaque individu possèderait sur lui-même une emprise absolue. Cette emprise supposée fut présentée par certains philosophes comme le fondement, entre autres, de la communauté politique. Ainsi la formule utilisée par Rousseau dans son Contrat Social : « Chacun de nous met en commun sa personne et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale ; et nous recevons en corps chaque membre comme partie indivisible du tout. »[2] Cette formule suppose que

manière il y a deux grandes conceptions, l’une dont la source est Aristote, l’autre dont la source est Descartes. Cela consiste à dire la chose suivante ; pour expliquer le fonctionnement et la formation des êtres vivants : on n’a pas besoin d’autre chose que de la matière et des lois de la matière. On appelle cela la conception mécaniste du vivant. On a souvent résumé sa formule en disant que pour Descartes les animaux sont comme des machines ; « animaux machine ». Quand il parle de machine il parle des

un monde fermé, limité… • à ne plus fonder l’ordre social sur la foi et l’ordre naturel mais plutôt sur la raison et le progrès scientifique, technologique et matériel — ce qui pousse les hommes à être de plus en plus matérialistes, de moins en moins focalisés sur la spiritualité et l’idéalisme… • à valoriser l’individu et sa raison (exemple du « cogito ergo sum » de Descartes) : chaque homme devient en quelque sorte un monde à lui tout seul, dont il nous faudrait respecter l’intégrité et les droits

que je donne le nom de conscience. » Rousseau, Émile ou De l'éducation, 1762. http://www.devoir-de-philosophie.com/passup/citations.php?PARAMS= 497 Citation 498 « Conscience ! conscience ! instinct divin, immortelle et céleste voix; guide assuré d'un être ignorant et borné, mais intelligent et libre; juge infaillible du bien et du mal, qui rends l'homme semblable à Dieu, c'est toi qui fais l'excellence de sa nature et la moralité de ses actions. » Rousseau, Émile ou De l'éducation, 1762. http://www

disons : facile à circonscrire) alors que le désir débouche souvent sur l’insatisfaction (ex: mon désir d’être aimé n’est jamais rassasié). Le désir  nous fait rentrer dans une sorte de fuite en avant (escalade). C’est ce danger qui explique que Rousseau accepte le besoin comme bon et sain et naturel (frugalité de l’état de nature) mais déplore l’entrée en société qui change le besoin en désir et fait de l’homme un être engagé dans une rivalité néfaste avec son semblable (faculté de comparer  →   

« professeur de grammaire » (idée de pédagogie, d’estime pour l’homme à qui l’on enseigne). C’est une pensée qui touche toute l’Europe qui a pour objet le développement des qualités de l’homme par les livres (travail intellectuel). Les Humanistes croient au progrès de l’homme. Le modèle culturel est l’Antiquité (avec Horace, Platon, Aristote…) : on traduit et on imite les textes anciens. Ecrivains représentatifs : Rabelais Pantagruel, Gargantua ; Montaigne Les Essais, Erasme, Eloge de la folie (prosopopée)

est pour le devenir de mieux en mieux. Mais comment ? Avant toute chose, il faut donc revenir sur l'énoncé. Soi est le terme par lequel se forme l'identité du sujet. Mais cela s'effectue au travers de l'opération de réflexion : je suis le sujet (Descartes) et non pas une chose, je ne peux pas demeurer totalement statique d'autant que réfléchissant, j'ai de la mémoire et donc conscience du temps. Me voilà donc pris dans un paradoxe. D'une part, je dois tenir à moi et me renforcer dans cette situation

volonté qui ne veut rien d’autre que ce qui est, n’est-elle pas une volonté creuse, vide ? Car l’essence de la volonté humaine n’est-elle pas de souhaiter ce qui n’est pas ? La pensée stoïcienne exclut toute lutte pour l’amélioration, le progrès; mais ce progrès ne fait-il pas la spécificité et la grandeur de l’homme ? La sagesse stoïcienne ne semble donc pas être efficace dans la mesure ou j’éprouve en moi, un conflit entre mes désirs et ma volonté, mais cette dernière n’est pas toujours victorieuse