Rodogune

comporte cinq actes, écrits en vers alexandrin ; le respect des bienséances et le souci de la vraisemblance font également partis du code de l’écriture théâtrale. Rien de choquant ne doit être représenté sur la scène : ainsi, la mort de Cléopâtre dans Rodogune de Corneille, se déroule dans les coulisses. 5) Molière « Le premier farceur de France » La tradition de la Farce représente des situations inspirées de la vie quotidienne les plus fréquentes (scènes de ménage, adultères, vols, tromperies)

n’est pas réel pour une personne normale. On remarque ce genre « d’erreur » surtout au théâtre du 17ème siècle, avec la période du classicisme imposé par Louis XIV après son avènement en 1661. Pierre Corneille a aussi utilisé cela dans sa pièce « Rodogune », à la dernière scène, lorsque Cléopâtre, après avoir bue dans la coupe, et commençant à agoniser, va continuer à parler en alexandrins, et en rimes. Pour finir, le théâtre n’exprime pas non plus toujours le réel, car sinon il serait très souvent

Dans les scènes d’exposition classiques ce sont les dires des personnages qui nous permettent d’apprendre le lieu et le moment de l’action, les relations entre les personnages ainsi que les événements antérieurs à l’intrigue. C’est le cas dans Rodogune de Corneille où l’exposition dure deux scènes et est composée de tirades de différents personnages. De plus, la règle de la bienséance du théâtre classique ne permet pas de montrer un meurtre sur scène. Ainsi Boileau dit : « Ce que l’œil du spectateur

elle, typique du XVIIIe siècle, faite à la fois d’héroïsme cornélien et de passion sensible. Les Romantiques comme Stendhal ne l’oublieront pas. 7 Documents complémentaires Madame Roland, Correspondance. Pierre Corneille, Rodogune, Acte III, 3, v. 795-798. (1647) Rodogune - Que ferons-nous, Oronte, en ce péril extrême, Où l'on fait de mon sang le prix d'un diadème ? Fuirons-nous chez mon frère ? Attendrons-nous la mort, Ou ferons-nous contre elle un généreux effort ? Pierre Corneille, Le Cid,

la littérature : les textes amoureux lui évoquent « sa chère Saint-Yves ». Il apprécie des comédies de Molière (particulièrement le Tartuffe pour la peinture de l’hypocrisie), les tragédies de Racine et Cinna de Corneille mais critique en revanche Rodogune de ce même auteur et attribue le succès de la pièce à la mode et non à une sincère admiration. L’abbé de Kerkabon et Mlle de Kerkabon, alertés par la lettre d’un garde breton de Versailles leur apprenant la disparition du jeune homme, partent à

suivante en 1634 La Place royale en 1634 Médée en 1635 L'Illusion comique en 1636 Le Cid en 1636 Horace en 1640 Cinna ou la Clémence d'Auguste en 1641 Polyeucte en 1642 La Mort de Pompée en 1644 Le Menteur en 1644 Rodogune en 1644 Théodore en 1646 Héraclius en 1647 Andromède en 1650 Don Sanche d'Aragon en 1650 Nicomède en 1651 Pertharite en 1652 Œdipe en 1659 La Toison d'or en 1660 Sertorius en 1662 Sophonisbe en 1663 Othon

ou de son ambition. À l’inverse de Rodrigue (Le Cid), d’Auguste ou de Polyeucte qui sont des héros lumineux, il devient alors le héros sombre, monstrueux. C’est le cas de la reine Cléopâtre (dans Rodogune), prête à tuer ses enfants pour conserver le pouvoir : Sors de mon cœur, nature [...] (Rodogune, IV, 7, v. 1491), s’exclame-t-elle. C’est que l’essentiel est d’atteindre à la grandeur : par le crime ou l’exploit, qu’importe. 2- L’argumentation dans la tragédie La tragédie est par excellence

Corneille entre à l'Académie française en 1647. De 1643 à 1651, sous la Fronde, Corneille observe ce qui se passe en France et le transmet dans son œuvre : cela passe par la Mort de Pompée, qui lui sert d'appui à sa critique de Richelieu, par Rodogune ou encore par l'idée d'un roi caché avec Héraclius, Don Sanche et Andromède. Face à un pays en pleine crise identitaire, Corneille s'interroge donc sur la nature du pouvoir et sur l'histoire. Les années 1650 sont synonymes d'un certain déclin pour

l'Académie sur le Cid. Corneille, pour finir, s'inclinera. Il fait des tragédies selon les règles ( Horace, 1640 ; Cinna, 1641 ; Polyeucte, 1642). En utilisant systématiquement le pathétique et des intrigues plus complexes ( la Mort de Pompée, 1643 ; Rodogune, 1644 ; Nicomède, 1651), il ne renonce pas aux comédies ( le Menteur, 1643 ; Don Sanche d'Aragon, 1650) ni aux divertissements de cour ( Andromède, 1650). Il entre à l'Académie en 1647, il connaît avec Pertharite (1651) un échec qui l'éloigne du

Molière). Mais à partir de 1637, il se tourne vers le genre tragique avec en (1637), une tragicomédie qui fait grand bruit Le Cid. Suivront des tragédies aux sujets romains comme Horace (1640), Cinna ou la Clémence d'Auguste (1641), Polyeucte (1642), Rodogune (1644) ou encore Nicomède (1651). En 1947 il est élu à l’Académie Française. Son oeuvre importante, riche de 32 pièces, est diverse puisque à côté de comédies proches de l'esthétique baroque et pleines d'invention théâtrale comme dans L’Illusion