Rien Reverdy

ou encore des comparaisons. Alors, l’image poétique la plus forte pour Breton est « celle qui présente le degré d’arbitraire le plus élevé »[14] dans le rapprochement de deux réalités distantes car comme l’explique à la même époque (1924) P. Reverdy : « L’image est une création pure de l’esprit. Elle ne peut naître d’une comparaison mais du rapprochement de deux réalités plus ou moins éloignées. Plus les rapports des deux réalités rapprochées seront lointains et justes, plus l’image sera

moins soigneux de sa conscience." Jean Rostand -  "La naissance d'une oeuvre n'est pas la prise de conscience d'une expérience : elle est la renconte d'une voix." Gaétan Picon -  "Tout homme qui aurait conscience de ses actes ne pourrait pour rien au monde presser du doigt la détente d'un fusil." Henry Miller -  "Je ne sais pas ce qu'est la conscience d'un sot, mais celle d'un homme d'esprit est pleine de sottises." Paul Valéry -  "De bons amis, de bons livres et la conscience somnolente

Le Misanthrope, Philinte fait l’éloge de la modération et des usages à Alceste, figé dans son rejet maladif des compromissions. Cléante, dans Le Tartuffe, ou Ariste, dans L’École des maris, sont eux aussi les porte-parole d’une éthique qui ne doit rien aux circonstances et à l’immédiateté. Le raisonneur, dans la comédie moliéresque, apparaît comme un coryphée moderne, représentant scénique du chœur constitué par l’auditoire avec qui il partage la morale de l’honnêteté – soit un idéal d’urbanité fondé

le voyant et l’aventurier éphémère de la poésie avec ses fulgurances et ses révoltes, Paul Verlaine, avec une œuvre plus longue, est associé à la musicalité, au lyrisme mélancolique et à une sorte d’impressionnisme avec son art de la nuance, « Sans rien en lui qui pèse ou qui pose ». (Poèmes saturniens - Les Fêtes galantes - Sagesse…). On peut leur adjoindre Lautréamont (1846-1870) qui laisse inachevé Les Chants de Maldoror, prose flamboyante de révolte contre Dieu et la société que découvriront les

Gallimard 1918) Victor Hugo : La Comète (extrait, La Légende des Siècles, XLVI, 1859-1883) Victor Hugo : Saturne (extrait, Les Contemplations, 1855) Louise Victorine Ackermann : La Comète, 1861 (extrait, dans Poésies, Paris 1874) Pierre Reverdy : Etoile filante (dans Plupart du Temps 1915-1922, Gallimard) Antoine de Saint-Exupéry : Terre des Hommes (extrait, 1939) Raymond Queneau : vers 169-193 (extrait de Petite Cosmogonie Portative, Gallimard, 1950) René Char : Le Météore du 13 Août

aider les hommes à être heureux ». De par son vocabulaire riche et élégant, ses sonorités abondantes, son lyrisme au travers lequel le poète exprime ses sentiments et nous fait vivre sa passion ; la poésie est sans doute l’un de plus beau arts, que rien ne peut contraindre si ce n’est l’esprit et l’imagination du poète. Le poète incarne les fonctions de l’homme sensible, avec un esprit riche, raffiné et doté d’un sens inouï pour l’imaginaire, la rêverie et l’illusion. Il doit transformé des choses

disparaître  | |Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, |Et tout mon sang va s'en aller  | |Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit, |S'en aller à ta recherche  | |Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,

en grande hâte un cercueil quelque part. Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne ! Ce bruit mystérieux sonne comme un départ. II J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre, Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer, Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre, Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer. Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère, Même pour un ingrat, même pour un méchant ; Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère D'un glorieux automne

Louis Andrieux et sa mère lui avoue le secret de ses origines : c’est le début d’une vie en quête de vérité, de sa vérité tout comme Bonnefoy. Il publie son premier poème Soif de l’ouest dans le numéro de mars de Nord-Sud, revue fondée par Pierre Reverdy. Puis en juin, il part pour le front. En août, il est cité a l’ordre du régiment et reçoit la croix de guerre. C’est pendant cette période qu’il rencontrera Breton, lui aussi médecin. Plus tard, après la guerre, ils fonderont le mouvement surréaliste

avant-gardistes (les peintres du Futurisme, Picasso, André Derain, Vlaminck, l’écrivain Max Jacob, Alfred Jarry). - Il impose la nouvelle école cubiste et connaît la consécration aux yeux des écrivains de la nouvelle génération : Breton, Aragon, Soupault, Reverdy… - Guillaume Apollinaire apparaît au confluent de deux siècles dans l’effervescence des recherches nouvelles sur le langage et l’espace du poème. - Les poèmes d’Alcools écrits entre 1898 et 1913, dont certains sont le fruit de nombreuses réécritures