Métaphysico Théologo Cosmolonigologie

appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère. Pangloss enseignait la métaphysico−théologo−cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles. « Il

est un ami de Candide et lui donne des cours. Il est longuement présenté de manière élogieuse. Le ton est admiratif. Pangloss est assimilé à un « oracle » chapitre 1er, son autorité est considérée comme infaillible. Il enseigne la métaphysico-théologo-cosmolonigologie qui laisse apparaître le mot nigaud, le vrai profil de Pangloss. Cacambo est également du coté de Candide, il deviendra son valet et l’aidera dans plusieurs épreuves. Le baron frère de Cunégonde s'oppose toujours avec extrême impertinence

la science que Pangloss enseigne « la métaphysico-théologo-cosmolonigologie » (l.30-31) La « métaphysique » a pour objet les domaines échappant à l’expérience concrète comme Dieu. La « théologie » est l’étude des questions religieuses. La « cosmologie » est la science des lois de l’univers. Ces sciences, selon Voltaire, ne fournissent du monde qu’une vision abstraite et décalée du réel. - Le rajout de « nigo », homonyme de « nigaud », dans « cosmolonigologie » discrédite la science qui apparaît

critique fortement l’optimisme. On voit cette critique de l’optimisme dans le choix du représentant de la philosophie optimiste. Son nom( « pan »=tout et « glosa »=langue) : bavard, qui parle sans aucune utilité. Il enseigne la « métaphysico-théologo-cosmolonigologie ». Derrière cette accumulation hyperbolique de références à des disciplines diverses( métaphysique, théologie, cosmologie) se cache une critique de l’optimisme( le suffixe « nigo » insiste évidemment sur la volonté d’user de la dérision)

démonstration, qui ne vient pas après ces paroles de Pangloss usage abusif des liens logiques (et, aussi) Utilise des exemples absurdes, des sujets communs le nom de sa matière est ridicule et ne veut rien dire: métaphysico- théologo- cosmolonigologie. Elle finit par “nigologie”, donc la science des nigauds. Il est complètement soumis au baron et semble le flatter pour obtenir ses bonnes grâces : "le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame

ironique. Pangloss est une caricature d’un philosophe. « Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le Baron était le plus beaux des châteaux, et madame la meilleure des baronnes possibles. » (p. 20) Il n’existe pas telle chose que métaphysico-théologo-cosmolonigologie, c’est une matière qui a été inventé par Voltaire. C’est un nom qui est pompeux

du philosophe Leibniz.   ♦ La science enseignée par Pangloss a un nom absurde : il s’agit de « la métaphysico-théologo-cosmolonigologie ». Ce nom interminable à la succession de « o » comique dénonce une science vaniteuse.   Elle apparaît comme un fourre-tout de plusieurs systèmes de pensée surtout destiné à des « nigauds » comme le laisse entendre l’introduction de « nigo » dans « cosmolonigologie ».   ♦ Les théories de Pangloss sont imposées sans preuves et de façon arbitraire. Ainsi Pangloss commence-t-il

dans cet incipit une certaine forme de procédés oraux qui distinguent le conte d’autres genres plus courts comme la nouvelle : «Monseigneur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Vestphalie», «Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie». Ce terme constitue d’ailleurs, à la fois une parodie de la formule utilisée par le père Castel pour résumer la philosophie de Leibniz, et une pique contre un leibnizien contemporain, le docteur et baron allemand Christian Wolf

maison, c’est le maitre de Candide. Voltaire nous présente le personnage le plus amusant et le plus ridicule de tout le conte, car il prétend en savoir beaucoup, mais rien que par le nom de toutes les matières qu’il peut enseigner « métaphysico-théologo-cosmolonigologie » on constate qu’à en savoir trop il devient ignorant. On pourra souligner le mot « nigologie » qui peut nous faire penser à l’adjectif nigaud qui désigne quelqu’un de bébête. Pangloss est une incarnation parodiée du Philosophe Leibniz

mère. c) La satire du flatteur Celui-ci (Pangloss) vit au dépend de cette famille peu perspicace dont il est l'oracle. Pourtant, par le choix du nom de Pangloss et par le nom de la philosophie dont celui-ci est spécialiste (la métaphysico-théologo-cosmolonigologie), expression prétentieuse à l'intérieur de laquelle Voltaire se fait un malin plaisir d'introduire un jeu de mots : nigologie (la science des nigos). Tous les personnages sont caricaturaux et le château est un monde où le bonheur repose