Machiavel Et érasme

CHATELET (F.), DUHAMEL (O.), et PISIER (E.) (dir), Dictionnaire des oeuvres politiques, PUF, éd. 1989. CHEVALLIER (J.J.), Histoire de la pensée politique, Grande bibliothèque Payot, éd. 1993. CHEVALLIER (J.J.), Les grandes oeuvres politiques de Machiavel à nos jours, Armand Colin, 1990. CROPSEY (J.) et STRAUSS (L.) (dir), Histoire de la philosophie politique, PUF, Léviathan, 1994. GUCHET (Y.), Histoire des idées politiques, Armand Colin, U droit, 1995 (t. I : De l’Antiquité à la Révolution française)

l'État §1. Machiavel (1469 – 1527) Au-delà qu'il a sans doute inventer la science politique moderne, ce qui est important chez Machiavel, c'est que sa pensée est ambiguë. C'est une pensée dissimulée. On voit Machiavel comme un promoteur d'une monarchie positive, c'est-à-dire une monarchie qui n'est plus fondée sur la morale ou la religion. Mais on met en valeur un autre de ces livres dans lequel on s'aperçoit que loin d'être un promoteur de la monarchie positive, Machiavel est un Républicain

démon : ils seraient liés à une possession. (Littérature démonologique qui explose & le thème du pacte avec le diable est très populaire) La folie serait un dérèglement des sens. A côté de ce discours de raison, il y a des auteurs humanistes dont Erasme, le prince des humanistes, qui fait un éloge de la folie : les fous nous rappellent notre fragilité, elle permet d’oublier les malheurs > la folie amoureuse est non seulement agréable mais utile > Il termine par la Sainte-Folie, celle du Christ, des

écrit Utopia en latin et a sympathisé avec Érasme venu séjourner en Angleterre. On voit ainsi apparaître une communauté qui dépasse les frontières politiques. Les artistes s’infl uencent et voyagent. Entre 1553 et 1557, le poète du Bellay séjourne à Rome pour accompagner un cousin de son père qui est cardinal. Mais il est déçu par la fréquentation de la cour du pape. c. Deux enjeux politiques à noter ■ Des hommes engagés Le fl orentin Nicolas Machiavel dédie au duc de Médicis un traité politique

morale. Rabelais ( v.1483-1553 ), convaincu des possibilités infinies de l’intelligence humaine, prône un apprentissage encyclopédique ( étude des langues anciennes et de tous les domaines de la science ). D’autres, comme Montaigne ( 1533-1592 ) ou Érasme ( v.1469-1536 ), valorisent le dialogue entre le maître et l’élève. Mais tous partagent la même foi dans les vertus de l’enseignement, même si celui-ci ne touche qu’une minorité, celle des nobles et des bourgeois aisés des villes. Le peuple reste

était réglé par la religion. Mais avec l’arrivé de l’humanisme et de la renaissance au XV et XVIème siècle la fiabilité de la religion est remise en cause. Martin Luther critique le système des indulgences et dénonce les abus de l’église. Erasme et Machiavel pensent que le règne d’un prince doit se faire indépendamment de l’opinion ecclésiastique. Peu après le XVème siècle, à la fin du XIXème siècle l’église perd petit à petit le soutien de l’état : L’enseignement catholique est interdit, le

Epoque de l’émergence du sujet moderne. Les fondements de la culture européenne durant le XVI sont fondés sur un retour critique aux sources antiques et bibliques il s’agit d’essayer de faire aussi bien que les auteurs anciens : idée d’imitation. Erasme lance son mot d’ordre à tous les humanistes : retourner au source « ad fontes » , le grand défi c’est de renouer avec les auteurs antiques et de balayer tout ce qui s’est fait au moyen âge ( mythe d’une époque sombre et barbare ) Rémi Brague, La

de Johannes Rauchlin qui a voyagé à Florence et qui s’oppose à Maximilien Ier qui interdit tout autre ouvrage hébraïques que le Bible. Rauchlin énonce le fait que ces textes interdits font partis du patrimoine de l’homme. En Autriche c’est grâce à Erasme, le chef de file de l’humanisme, le plus éminent représentant, que l’humanisme s’y est développé. Le courant humaniste arrive en France grâce aux terres papales d’Avignon où vivent Pétrarque et Boccace. Mais ce mouvement existait déjà

| |siècle. | |Vers de nouvelles « perspectives »... |Texte 2 : Erasme, Eloge de la folie, 1511 |Ecriture d'invention : Vous écrirez un récit de voyage qui commencera | | |

l’inverse, Grandgousier tente d’apaiser les choses, d’obtenir la paix et de rappeler son voisin à leur ancienne et profonde alliance. Il est même tout à fait disposé à lui faire honneur; et l’on voit ici l’irénisme de Rabelais disciple de l’humaniste Erasme de Rotterdam(1). C’est une leçon de sagesse que l’écrivain populaire donne aux rois : s’ils gouvernent selon leur intérêt privé et personnel, ce sont des tyrans inhumains et impies qui finiront châtiés par Dieu ; s’ils gouvernent selon la raison