Le Visage Lévinas

Maurice Merleau-Ponty (1908-1961) "Autrui joue toujours dans la vie de l’individu le rôle d’un modèle, d’un objet, d’un associé ou d’un adversaire." Sigmund Freud (1856-1939) "Le visage d’autrui est dénué (sans défense) ; c’est le pauvre pour lequel je peux tout et à qui je dois tout." Emmanuel Levinas (1906-1995) "Je n’existe que dans la mesure où j’existe pour autrui." Emmanuel Mounier (1905-1950) Conscience "La conscience est un trait d’union entre ce qui a été et ce qui sera, un

solidarité chez Sartre), ce qui dénote au moins une proximité entre la logique du souci et celle de l'amour. Mais le souci d'autrui est indifférent à tout « sentir » et que « ce souci conduise à m'affecter importe très peu » (au contraire de ce qu'affirme Lévinas). En définitive, l'approche du silence sur Dieu dans Sein und Zeit renvoie au paradoxe d'une « phénoménologie qui ne s'intéresse pas au phénomène », d'une analyse de l'être-pour qui ne conduit à rien d'autre qu'à la mort, cette révélation du

Cela signifie qu’il ne faut pas abuser de la personnalité d’Autrui comme d’un objet. C’est dans cette perspective, qu’Emmanuel Levinas affirme que le visage de l’Autre, le regard d’autrui quelle que soit sa misère, me rappelle toujours la loi biblique : « tu ne tueras point » dont le corollaire aboutit à la règle d’or : « Fais à autrui ce que tu veux qu’on te fasse ». Le visage d’autrui est un appel à la réserve et à la non-violence qui me confronte à ma responsabilité morale. CONCLUSION : Autrui

nous-mêmes. face à l’autre, dans une relation éthique et non économique ou affective, je découvre aussi que je suis moi, dans le sens de l’être singulier qui ne peut échapper à ses responsabilités et devoirs. C’est ce que soutient Lévinas lorsqu’il parle de la rencontre du visage de l’autre. « Être Moi signifie dès lors ne pas pouvoir me dérober à la responsabilité […]. L’unicité du Moi, c’est le fait que personne ne peut répondre à ma place» III. mais même devant, face et avec toi, puis-je pour autant

suppose donc de toujours dépasser les circonstances présentes. Conscience de soi et responsabilité: (Lévinas): L'expérience de soi suppose l'ouverture à autrui et donc aussi la responsabilité, indépendante de notre propre intérêt. Et ce souci du prochain est une caractéristique humaine: on se rend compte qu'autrui nous appelle, qu'il est proche de nous, à travers l'expression de son visage. B. UNE CONSCIENCE DIALOGIQUE (Hannah Arendt): Pour Hannah Arendt, la cause du mal serait l'aveuglement

ressentir à un même degré. La sympathie ne s’exerce pas à l’égard de tous les vivants mais seulement à l’égard des autres hommes en leur dignité et qualité humaine. 7) Le visage de l’autre (Lévinas) L’éthique est la philosophie première. Autrui doit donc avant tout être considéré dans sa dimension morale. Son visage m’ouvre sur un au-delà de moi-même. C’est un appel qui témoigne de la fragilité de l’autre et qui convoque ma responsabilité à l’égard de lui. 8) L’altérité irréductible

Avec le visage, nous entrons dans les conditions sociales qui fondent mon unité personnelle. Emmanuelle Levinas, en disant que le visage d’autrui est ce « dont le sens consiste à dire « tu ne tueras point ». » indique que la relation à autrui doit être d’emblée sociale, éthique, et exigeant le respect. Le corps d’autrui, en ayant une dimension métaphysique, dépasse la notion vers la notion de personne comme catégorie morale, notamment avec le respect que impose la parole morale du visage chacun d’entre

duplicité de la révélation. Ce qui voile en révélant (…) non pas le double de l’objet, mais le dédoublement initial qui permet ensuite à la chose de figurer » [L’entretien infini, p. 42]. Aussi dans son extrait « la réalité et son ombre », Emmanuel Levinas rejoint Blanchot car pour lui, on ne doit plus envisager l’image comme une copie, une doublure de la réalité, mais comme ce qui donne corps à la dualité du réel à travers la notion de « ressemblance ». Pourtant, l’image nous écarte de la réalité et

". Cela prône le monothéisme et l'interdiction de représenter. S'interdire de représenter c'est s'élever contre l'idolâtrie. Pour la tradition juive, l'image ment, incite à croire des leurres, porte des illusions. L'image est basse et impure (Lévinas). Par exemple, c'est pour cela que Lanzmann refuse la représentation des images d'archive dans son film Shoah. 20. Dans l'annexe n°1 de L'espace littéraire, Maurice Blanchot définit ce qu'il appelle les deux versions de l'imaginaire. Expliquez

d’appréhender plusieurs facettes de la réalité et de l’essence des choses et des êtres, par la représentation. Or cette représentation n’est pas toujours conforme à l’apparence des choses. On peut penser à la Dora Maar de Picasso, avec son visage déformé, qui rend beaucoup mieux compte de l’essence de cette femme que ne le ferait une vulgaire photo par exemple. Toujours selon Hegel, cette manière de nous restituer l’essence des choses par l’art a pour effet de nous rendre plus sensibles