Kant Et Obéissance

à nous connaître pour ensuite l’appliquer aux autres. Comment apparait la conscience de soi ? Selon Kant, la conscience chez l’enfant arrive 1 an après la prise de la parole. Dès lors, il se constitue comme une personne à part entière avec une conscience individuelle. Sa pensée est cependant syncrétique. L’enfant devient une personne. L’Homme est au-dessus des êtres terrestres. Kant a créé une hiérarchie, entre les hommes et les autres êtres vivants, par rapport à leur importance et la dignité

souveraineté de l’Etat. S’il existe des gouvernants, il existe aussi, par la force des choses des gouvernés. « Le pouvoir de commander sous la sanction de la contrainte qu’exercent les gouvernants, est-il légitime ? Lui doit-on obéissance ? S’il est légitime et si on lui doit obéissance, pourquoi en est-il ainsi ? » 2 réponses : soit cette souveraineté est issue des hommes eux-mêmes, soit au contraire, elle trouve son origine à l’extérieur de ceux-ci. Extérieure aux hommes, la souveraineté est alors d’origine

promotions qu’il se souvient le mieux. D’autre part, il n’est pas décrit comme un homme très intelligent. Bien qu’il aurait pu se poser davantage de questions surtout d’ordre moral sur son travail, il ne l’a jamais fait. Il cite l’impératif catégorique de Kant mais en ne l’appliquant qu’à l’exécution des ordres reçus d’en haut et non pas sur l’évaluation morale de ses actes. C’était ainsi qu’il se voyait libéré de l’obligation d’examiner ses actes en fonction de leur moralité, un ordre de Hitler étant pour

où il fait une attaque directe (« Seuls, les dirigeants politiques sont responsables de cet assassinat collectif »). Son seul crime, selon lui est d’avoir été obéissant en vertu du code militaire, il se dit berné (« Ma culpabilité réside dans mon obéissance […] respect de la discipline et de mes obligations militaires »). D’acteur, Adolf Eichmann monte sa plaidoirie en se faisant passer pour une victime, le poussant à affirmer un dégout de ses propres actions comme on peut le voir à la ligne 12 («

rigorisme kantien. On qualifie souvent de « rigoriste » la philosophie morale de Kant parce que pour Kant la seule et authentique moralité réside dans le respect de la loi morale, ou devoir, ou impératif catégorique. Or la rigueur est le respect des règles. On pourrait également qualifier de légaliste la morale kantienne car elle réside dans le respect de la loi. La loi morale : le devoir. Dans le domaine de la morale, Kant ne prétend rien inventer. Il cherche seulement à dégager ce qui, en conformité

pensée en général, nous en relèverons trois caractéristiques particulièrement marquantes, à savoir l’utilisation d’un langage dit administratif, une incapacité totale à penser de point de vue d’autrui et enfin, un refus de juger au profit d’une obéissance aveuglément appliquée. Lorsqu’Arendt parle de banalité du mal, c’est pour souligner l’extraordinaire insignifiance de l’accusé Eichmann, complètement en décalage de la monstruosité de ses crimes. Si Hannah Arendt a parlé de banalité pour qualifier

et comment la pensée d’un homme pourrait-elle être libre si elle n’a pas été éduquée ? L’histoire de la liberté de penser commence donc sous le joug des maîtres qui répètent la tradition, peu soucieux d’originalité. C’est le paradoxe que note bien Kant dans ses réflexions sur l’éducation : l’éducation à la liberté passe par la contrainte, l’autonomie repose d’abord sur une longue phase de conditionnement. L’homme est un animal qui a besoin d’un maître. C’est le 2e paradoxe, le paradoxe de la liberté

savoir sensible (paragraphe 1) - connaissance pure liée à l’exercice de la raison (paragraphe 2)Kant nous dit : « Que toute notre connaissance commence avec l’expérience, cela ne soulève aucun doute. »Il estime que cette affirmation est indubitable (= personne ne peut en douter). Le savoir a l’expérience pour point de départ. Les lignes 3 à 13 vont être justifiées par une analyse : Kant s’intéresse au processus qui conduit au savoir, c’est-à-dire qu’il entreprend un travail

saura définir les lignes de conduites raisonnables que dicte la Raison. Le texte étudié est tiré du Traité théologico-politique. Il est intéressant de remarquer que Kant avait quant à lui une vision plus ou moins similaire de la liberté : « Être libre, c'est être moral ». Partant de cette pensée, il serait faux d'opposer liberté et obéissance. Il est donc concevable, selon Spinoza, d'être libre tout en obéissant à un tiers, ou du moins à sa Raison, tant que la Raison ne nous freine pas. Mais comment peut-on

1. La vie d’Emmanuel Kant : une existence s’effaçant derrière son œuvre. (1) La biographie de Kant est d’abord une biographie intellectuelle, car sa vie s’efface derrière son œuvre, en raison même du peu de choses qu’il y a à en dire. Né à Königsberg en Prusse le 22 avril 1724 dans une famille d’artisans relativement pauvre, Kant demeura à de rares exceptions près dans sa ville natale durant toute son existence. Il fut éduqué par son père et surtout par sa mère dans une piété rigoureuse, bien