Tonneau Des Danaides

torrent de larmes, certes, mais surtout devenu l’allégorie même de la peine !. D’autre part, il enrichit l’image. Ainsi dans la phrase : il s’écoule et ne tarit pas, il fait allusion au mythe des Danaïdes. En effet, celles-ci étaient des jeunes femmes condamnées à verser éternellement de l’eau dans un tonneau sans fond pour expier le meurtre de leurs époux. Elles amplifient donc encore plus la tristesse du poète, et peut-être sa culpabilité, tout en lui conférant la dimension universelle du mythe. Il

nous échappe un objet convoité Semble a tous préférable, et quand nous l’obtenons, Vers un autre va notre avidité. Toujours béants, par la même soif de vivre obsédés. » Platon, Gorgias, Tonneaux des Danaïdes. Le désir apparaît comme la conscience d’une insatisfaction, comme l’image du tonneau sans fond impossible à remplir. Celui qui désire la gloire, n’en sera jamais rassasié, ni celui qui désire la richesse.  Le désir est insatiable. Il est difficile  de connaître une  satisfaction durable

- Aller de Charybde en Scylla - Jouer les Cassandre - Ouvrir la boite de Pandore - Des paroles sibyllines - Une odyssée - Etre tel le phénix - Un dédale - Un chaos - Un supplice de tantale - Le tonneau des danaïdes

qui est d’autre part est infini par sa renaissance incessante. On peut ajouter que le philosophe grec Platon a comparé la répétition infinie du désir au mythe grec du tonneau des Danaïdes : les cinquante filles d’un roi grec appelé les Danaïdes ont été condamnées à remplir d’eau un tonneau sans fond. De ce fait, tout comme le tonneau ne sera jamais rempli, le désir ne sera jamais satisfait. De tel sorte que l’homme, à peine libérer de ce manque, de cet insatisfaction, voire de cette souffrance, sera

propre de l’homme, qui serait lui-même condamné à désirer sans fin. Le désir ne sera jamais satisfait. Platon compare également (dans Le Gorgias) le désir au tonneau des Danaïdes. Les Danaïdes étaient selon un mythe cinquante sœurs condamnées aux Enfers. Là bas leur tâche fut de remplir sans fin un tonneau percé. Le désir est donc comme ce tonneau, il n’est jamais rempli, infini. Une fois qu’un désir est réalisé, un autre désir apparaît. Le désir n’est donc jamais satisfait. Donc, en ce sens que le désir

point de comparaison entre vous et moi ? Je riais. En vérité, à cause du manque de sommeil, je riais pour un rien. J'avais parfois des coups de fatigue et de découragement, mais je ne tardais jamais à retomber dans mon hilarité. Mon tonneau des Danaïdes ne cessait de se remplir de chiffres que mon cerveau percé laissait fuir. J'étais le Sisyphe de la comptabilité et, tel le héros mythique, je ne me désespérais jamais, je recommençais les opérations inexorables pour la centième fois,

qui s’acharnerait à remplir des récipients percés et fêlés ; ainsi l’âme intempérante est-elle une sorte de passoir qui laisse tout passer et ne retient rien, comme le tonneau des Danaïde. Calliclès se reconnaît dans cette image et avoue : « la vie de plaisir est celle où l’on verse et on reverse autant qu’on peu dans son tonneau ». En vérité le bonheur que l’on prétend trouver dans ce genre de vie nous échappe sans cesse : la vie intempérante veut toujours passer à autre chose, elle veut toujours

jamais « assez » (en latin : satis). On pourrait dire que Don Juan manifeste par là la nature et le problème propres du désir humain et de son caractère « sans fin » : comme le voulait déjà Platon dans le Gorgias, nos désirs sont comme un « tonneau des Danaïdes » qu’il faut remplir sans cesse, et qui ne peut jamais être comblé. b. Le désir d’interdit Plus encore, il semble que ce désir s’aiguise aux difficultés et aux interdits : la femme qui s’offre d’elle-même n’intéresse pas Don Juan, il aime

s’est accompli dans le monde sans passion » (Hegel). Et pour le pire, car le désir loin de s’éteindre lorsqu’il atteint son objet, s’aiguise et se reporte sur un autre objet. C’est pourquoi Socrate compare dans le Gorgias l’homme aux Danaïdes, condamnées à remplir un tonneau percé jusqu’à la fin des temps. Désir et reconnaissance Le désir peut être considéré comme l’essence de l’homme en tant que puissance d’affirmation et de création (Spinoza, Ethique, 3). Le désir est pourtant « négatif » en ce sens

ses désirs serait les satisfaire sans exception, sans relâche, au fur et à mesure qu'ils apparaissent. Or ne s'agit-il pas là d'un processus sans fin ? Platon compare le désir au tonneau des Danaïdes. Selon la mythologie, les Danaïdes ont été condamnées à remplir d'eau un tonneau percé. De la même façon que le tonneau ne sera jamais rempli, le désir n'est jamais satisfait. À peine accompli, il renaît car de la satisfaction passée naît le regret qui est nouveau désir. En ce sens, accomplir tous ses