Tonneau Des Danaides

nécessaire. L'homme est une création du désir, non pas une création du besoin. » Bachelard, Psychanalyse du feu, II. D’après cette citation de Bachelard on peut tenter d’aborder l’art comme un enfant du désir. En effet, Platon compare le désir au tonneau des Danaïdes (Gorgias) : le désir n’est jamais satisfait, il procure joie quand il rencontre l’objet désiré, mais aussi souffrance dans l’attente. D’une certaine manière cette description correspond au monde de l’art : l’artiste crée, mais il ne s’arrête

s’est accompli dans le monde sans passion » (Hegel). Et pour le pire, car le désir loin de s’éteindre lorsqu’il atteint son objet, s’aiguise et se reporte sur un autre objet. C’est pourquoi Socrate compare dans le Gorgias l’homme aux Danaïdes, condamnées à remplir un tonneau percé jusqu’à la fin des temps. Désir et reconnaissance Le désir peut être considéré comme l’essence de l’homme en tant que puissance d’affirmation et de création (Spinoza, Ethique, 3). Le désir est pourtant « négatif » en ce sens

désirs. Car grâce à notre conscience morale nous pouvons déterminer les bons et les mauvais désirs ou tout du moins les désirs acceptables et les désirs inacceptables et ensuite décider de les assouvir ou non. Platon compare les désirs au tonneau percé que les Danaïdes sont condamnées à remplir, on peut en arriver au résonnement suivant comme quoi nos pourrons contrôler nos désirs et les restreindre pour ne pas nous laisser submerger par ceux-ci. Si l’homme est capable de restreindre ses désirs il est

d’un corps de chèvre et d’une queue de serpent. Le héros Bellérophon la tua en chevauchant Pégase, le cheval ailé. Danaïdes : (Antiquité grecque). Ce sont les cinquante filles du roi Danaos, qui les maria à ses cinquante neveux. Il leur donna une dague pour qu’elles tuent leur mari durant la nuit de noces. Aux Enfers, elles reçurent la punition de remplir d’eau un tonneau éternellement percé. Don Juan : (Espagne XIV°s). Grand Seigneur, multipliant les conquêtes féminines, il tua le commandeur

appréciable, Que bloqué par les boues, les dimanches, les pluies, En d'humides tabacs ne valant pas le diable. Hé là-bas, le prêtre sans messe !... Ohé, mes petits sens hybrides !... Et je bats mon rappel ! et j'ulule en détresse, Devant ce Moi, tonneau d'Ixion des Danaïdes. Oh ! m'en aller, me croyant libre, Désattelé des bibliothèques, Avec tous ces passants cuvant en équilibre Leurs cognacs d'Absolu, leurs pâtés d'Intrinsèque !... Messieurs, que roulerais tranquille, Si j'avais au moins ma formule,

d’insatisfaction permanent. Platon utilise l’image de l’hydre pour désigner le plaisir dans La République. C’est un animal mythologique dont les têtes repoussent dès qu’on en coupe une. Le désir est insatiable. On peut aussi donner l’image du tonneau des Danaïdes qui se vide au fur et à mesure qu’il se remplit. 3. Faut-il renoncer pour autant à tous ses désirs ? Serait-ce là la bonne règle de vie ? C’est cette solution que préconise Schopenhauer. Selon lui, tout dans l’univers est animé de volonté

satisfaire. Le désir de l’homme n’est pas à la recherche d’un objet de satisfaction extérieure, car comme a pu le montrer Platon la satisfaction qu’il procure ne serait qu’éphémère, et demanderait à nouveau d’être retrouvée, comme ce tonneau percé des Danaïdes qu’il faudrait sans cesse remplir. Aussi n’est-ce pas tant l’objet du désir qui importe (même si cela demande de passer provisoirement par lui), mais le désir lui-même. Ce que l’homme désire, c’est le désir lui-même. C’est l’élan qu’il

contrairement à l'animal, notre existence ne se suffit pas de la satisfaction de ces besoins organiques élémentaires ; notre existence se fonde sur un manque constant : c'est ce qu'on appelle le désir, envie gratuite qui ne s'épuise jamais tel le tonneau des Danaïdes ( d'un dialogue platonicien ) qu'aucun objet n'arrive à combler. Alors sur quoi porte le désir si aucun objet ne peut le combler : quel objet bien précis assigne-t-il à l'homme pour sa satisfaction ? En assigne-t-il un en particulier ? Il se

passions. Celui qui cherche prioritairement à satisfaire ses désirs est condamné à une insatisfaction infinie car un désir satisfait s’estompe immédiatement pour laisser la place à un autre. Comme un tonneau percé que l’on chercherait à remplir sans cesse, il constitue ainsi un véritable supplice des Danaïdes. Si le plaisir ponctuel ne se confond pas avec le bien considéré comme fin ultime de la vie humaine, il n’est pas en revanche pour Aristote ce qui peut l’en détourner. Le bien en tant que fin ultime

une partie de la réponse, je considère avoir trouvé la réponse dans sa totalité, la question est apaisée. Cependant, la remise en cause de la réponse apportée est un processus sans fin : chaque réponse est incomplète : il en va ainsi comme du tonneau des Danaïdes, on n’en vient jamais à bout. Puisque nous ne sommes pas omniscients, nous ne pouvons pas arriver à la vérité. Les limites de l’intelligence humaine peuvent entraîner une forme de mensonge à soi-même. Mais avoir désormais conscience de ne pouvoir