Tonneau Des Danaides

un objet de satisfaction à son désir, c’est se préparer aux pires souffrances. En effet, une fois un désir satisfait, l’homme cherche immédiatement à en satisfaire un autre, comme s’il voulait remplir perpétuellement un tonneau percé. Ce serait un véritable supplice des Danaïdes (en référence aux femmes punies pour avoir égorgé leurs maris et qui furent selon la légende condamnées à verser du liquide toute leur vie dans des tonneaux troués). Mais Calliclès répond que le bonheur réside dans la satisfaction

de satisfaire, on peut distinguer deux types fondamentaux de besoin : les besoins naturels et les besoins acquis qui profilent le désir dont la radicalité ne saurait se satisfaire et qui accroissent les échanges. Le désir étant comparable au tonneau des danaïdes il ne reçoit jamais d’assouvissement, il est infini et indéfiniment renouvelé. C’est en ce sens qu’il augmente la nécessité de l’échange et la pose peut-être comme sa condition. Nous sommes contraints à échanger si nous voulons obtenir la satisfaction

si justement nous n’arrêtons jamais de désirer ? Un homme est toujours en train de désirer, en effet chaque désir satisfait en éveil un nouveau, tout cela ne s’arrange pas avec la société de consommation. Les désirs sont comme le tonneau des Danaïdes, on ne peut jamais les remplir. Un jour, on va penser avoir atteint la vie heureuse et quelque chose ou quelqu’un qu’on aura vu va nous donner envie de l’avoir, mais, si nous n’avions plus de désirs, notre vie serait ennuyeuse, car

trop en vouloir on finit par s’y perdre. C’est par exemple le cas avec la richesse ou la gloire. Il n’y a de limites ni à l’un ni à l’autre et chercher à combler un désir infini revient à vouloir remplir entièrement d’eau un tonneau percé, à l’image de Gorgias l’homme aux Danaïdes. Ici nous voyons que le désir est considéré comme un besoin uniquement lorsqu’il répond aux demandes corporelles. Le reste du temps le désir apparaît comme un luxe, un plus. Si le désir reste à ce point superficiel pourquoi

désirions. Si l’on considère le bonheur comme la réalisation de ses désirs, il est aisé de conclure que nous ne sommes jamais heureux de par l’essence insatiable de désirer. Platon illustre d’ailleurs ce propos en évoquant le désir comme le tonneau des Danaïdes percé qui ne peut donc jamais être rempli. Schopenhauer ira même jusqu’à écrire dans Le monde comme volonté et comme représentation que “la vie oscille comme un pendule de la souffrance à l’ennui”, ce qui signifie que soit l’on est malheureux

capacités car même si elle en possède énormément il lui manquera toujours ce surplus de facultés qui crée en elle le manque. Dès que nous désirons nous éprouvons un manque et le manque entraine la souffrance. C’est ce que Socrate comparerait au tonneau des danaïdes : un cycle de désir insatisfait et de frustration. Donc désirer c’est souffrir, c’est pour cela que vouloir atteindre le bonheur provoque l’extinction du désir. Mais nous aimons désirer, nous aimons cette souffrance qui nous anime, nous excite

n'est-ce pas toujours le relancer, le raviver, l’exacerber dans son insatisfaction même ? Platon, dans le Banquet souligne le caractère incessant d’Eros, le désir amoureux, et Socrate compare l’impossibilité de la satisfaction du désir au tonneau percé des Danaïdes. 6) Problèmes liés à l’objet du désir a) Problème de la détermination de l’objet du désir Quel est donc l'objet du désir? Le désir lui-même (sans objet alors) ou bien désire-t-il son objet (mais alors cet objet est-il extérieur

connaissances qui sont certaines vers cette connaissance qui constitue le terme, celle qui n’est autre que la science du beau lui-même, dans le but de connaître finalement la beauté en soi. Platon, Le Banquet, trad. Luc Brisson, 211b-211c Le tonneau des Danaïdes : SOCRATE : Considère si tu ne pourrais pas assimiler chacune des deux vies, la tempérante et l’incontinente, au cas de deux hommes, dont chacun posséderait de nombreux tonneaux, l’un des tonneaux en bon état et remplis, celui-ci de vin, celui-là

naturels. Parmi les nécessaires certains sont pour la vie même, pour le corps ou pour le moral. “ il faut s’occuper uniquement des désirs naturels et nécessaire. Comme le dit Platon, assouvir a tous ses désirs est comme vouloir remplir le tonneau trouée des Danaides, c’est impossible. Il est alors important de se préoccuper des désirs nécessaires . Puis pour la peur des Dieux, ils expriment leur croyance, les hommes ne s’inquiètent pas de nous et nous punir n’est pas dans leur intérêt. Ensuite, pour

le plaisir immédiat et éphémère, le bien avec l’utile et l’agrable . Le tyran fait comme Calliclès l’éloge de l’intempérance ( hubris ) , de l’injustice , de la violence comme principe de la vertu et du bonheur. Le tyran est semblable au tonneau des Danaides , incapable d’être comblé et est mazlheureux. Par exemple , il doit se méfier de tout et de tous ( pensez à Staline qui ne dormait jamais dans la même chambre , qui avait une voiture blindée ) récoltant la haine et la peur qu’il sème. Pour