Rousseau Le Bâton Brisé

L’erreur vient de la précipitation et de l’absence de raisonnement (bâton brisé, Emile, Rousseau) nos sensations sont vraies, mais c’est la précipitation du jugement qui conduit à l’erreur. Il faut donc rendre cohérent la sensation du bâton brisé et celle du bâton non brisé. Pour éviter cette discontinuité, il faut confronter les données sensorielles, qui produit une convergence et permet d’avoir la perception vraie du bâton brisé. La réalité nous apparaît sous forme fragmentée qu’on prend à tort

sont pas trompeurs. Enfin, nous annoncerons que la confiance en nos sens est vitale. Tout d’abord, il faut reconnaitre comme un fait les nombreuses illusions des sens. L’illusion optique nous abuse. Par exemple, nous pensons qu’un bâton plongé dans l’eau est brisé. Nous croyons qu’une tour que nous voyons au loin est carrée. Dans l’illusion du membre fantôme, par exemple, le toucher se conserve sans le corps. Pour Descartes, le préjugé des sens est par excellence le préjugé du vide. Il consiste

source de notre erreur réside dans notre jugement, non dans nos sens. Rousseau étaye cette théorie dans Émile ou de l'éducation (1. III) en affirmant que l'enfant qui observe un bâton plongé dans l'eau le voit brisé : la sensation est vraie et personne ne pourrait le contredire s'il affirmait qu'il voyait le bâton brisé. Mais l'auteur ajoute que cet enfant, s'il va plus loin et atteste encore que ce qu'il voit est en effet un bâton brisé, alors il dit faux : il est trompé par son jugement. Aussi, ici est

sens étaient trompeurs, et il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous ont une fois trompé". De même Rousseau, donne l'exemple d'un bâton dans une rivière. Lorsque nous voyons le bâton, nous avons l'impression qu'il est brisé, or c'est une illusion d'optique. Rousseau affirme que malgré notre expérience nous continuons a croire que celui ci est brisé, nous n'avons aucun raisonnement. En effet c'est seulement en comparant, en construisant des raisonnement, en utilisant notre

raison. Par ailleurs, la perception, désigne la fonction par laquelle un homme prend connaissance de son environnement au moyen de ses sens ainsi que l ensemble de son corps. Celle ci peut nous amener à faire un mauvais jugement. Par exemple lorsque un bâton est plongé dans l eau, celui ci à l oeil nu nous apparaitra comme cassé alors que celui- ci ne l est pas mais apparaît tel quel à cause de la réfraction, l illusion qui se présente à nous, nous montrent bien que nos sens nous trompent en l occurrence

rectifiable, l'illusion, quand bien même on l'a expliquée, persiste. Un exemple concret décrit par René Descartes dans les Méditations Métaphysiques est l'illusion d'optique : ainsi, quand on plonge un bâton dans l'eau, il nous paraît brisé : même si l'on en est conscient, il nous apparaîtra toujours brisé. D'autre part, nous pouvons considérer que l'illusion apporte un réconfort, un bonheur certain, par sa capacité à compenser le réel, la réalité trop dure : on dit alors qu'on est « bercé par ses illusions »

position sociale, on tentera de le ramener à la raison en lui présentant des raisons de quitter le monde enchanté de sa passion. Sois raisonnable ! L'illusion est-telle un simple défaut ou travers de la connaissance humaine ? Croire que le bâton est « brise » alors qu'il ne l'est pas, croire que la Vierge apparaît dans un nuage, croire que l'on accoste dans les Indes, ce sont des illusions. L'illusion consiste en une croyance. Ou l'on croit qu'une chose est autrement qu'elle n'est en réalité, ou

conséquence, les jugements sur la valeur des passions changent en fonction de leur contexte culturel. C'est pourquoi on constate que la passion acquiert un statut positif lorsque commencent à être déplorés les excès du rationalisme. Il en va ainsi avec Rousseau : critiquant l'usage pervers d'une raison qui, dans la société moderne, finit par être capable de tout justifier, il privilégie les réactions du "cœur", dans lesquelles il trouve une immédiateté, pour lui synonyme d'authenticité. Il faut alors opérer

dénaturer l'homme, mais qu'inexorablement elle le fait, puisque précisément la culture se définit comme la transformation de la nature, la nature se définissant par « l'ensemble des caractéristiques essentielles de l'homme, qu'il porte de façon innée ». ROUSSEAU Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes : l'homme est naturellement bon et c'est la culture, et à l'origine la propriété, qui est la cause première de tous les maux. Alors que l'homme était naturellement bon, la culture

social de Rousseau Erreur / illusionErreur : l’erreur procède de notre jugement, elle est une privation de connaissance. Exemple : 2 + 2 = 5 Illusion : elle consiste à prendre ce que l’on voit pour la réalité (illusion d’optique, le bâton brisé dans l’eau) ou encore à prendre ses désirs pour la réalité. Si l’erreur peut être détruite par un jugement droit (apprendre à calculer, c’est saisir que 2 + 2 = 4), l’illusion peut résister à la connaissance. Ainsi il ne suffit pas de savoir que le bâton n’est