Rousseau Le Bâton Brisé

« Toute conscience est conscience de quelque chose » dit Husserl. « Etre une conscience, c’est s’éclater vers le monde » écrit Sartre. a) La conscience immédiate comme sentiment d’existence : Dans les rêveries du promeneur solitaire (p48), Rousseau raconte un accident qui lui fit perdre conscience. « En sortant de l’évanouissement, je goûtais cet instant comme une sensation [qui] fut un moment délicieux. […] Je naissais dans cet instant à la vie, et il me semblait que je remplissais de ma légère

crois que ce que je vois », dit l'homme de l'opinion. Mais la vision suffit-elle à justifier un jugement ? Nos sens peuvent nous tromper et la vision ne fait pas exception. Il y a l'exemple des illusions d'optique : je vois ce bâton, qui est à demi immergé dans l'eau, brisé alors qu'il est parfaitement droit. De même je vois la terre immobile et le soleil se déplacer autour d'elle alors que la science nous montre que c'est notre planète qui tourne autour du soleil. Ensuite l'opinion s'appuie sur

l’homme chez Jean-Jacques Rousseau, Nguyen Vinh-De, ISBN 2-7605-0629-0 • SA629N Tous droits de reproduction, de traduction ou d’adaptation réservés Données de catalogage avant publication (Canada) Nguyen, Vinh De, 1939Le problème de l’homme chez Jean-Jacques Rousseau Présenté à l’origine comme thèse (de doctorat de l’auteur — Université d’Ottawa), 1985 sous le titre : L’anthropologie de Rousseau. Comprend des références bibliographiques : p. ISBN 2-7605-0629-0 1. Rousseau, Jean-Jacques, 1712-1778


l’œuvre
consiste
donc
en
une
pensée,
un
concept.
 
 ‐
Raison
externe
:

 
 1.
Celle
ci
relève
du
18ème
siècle
qui
est
le
siècle
des
lumières.
C’est,
dit‐on
couramment,
 le
grand
siècle
de
l’émancipation
de
l’homme
par
la
raison.
Le
siècle
de
la
révolution
 française,
de
Rousseau,
voltaire,
…
Tous
ces
hommes
qui
considèrent
que
l’histoire
 humaine
va
vers
un
progrès
humain
de
plus
en
plus
grand
et
que
l’homme
doit
 s’émanciper
de
toutes
les
contraintes
qui
pèsent
sur
lui
par
les
lumières
de
sa
propre
 raison.
C’est
l’idé

Préparation du premier exposé oral (lecture publique) Cours 2 à 5 – préparation et évaluation 28/08/2013 601-P24-GR : Français adapté au programme, communication orale et écrite Annie Rousseau, département d’Arts et Lettres, Cégep de Granby – Haute-Yamaska Français adapté : Communication orale et écrite 601-P24-GR Automne 2013 Sélection de textes en vue de la lecture publique et de l’analyse d’un poème (10%) Date de l’évaluation : 5 séance : e Gr.15 - Lundi 30 septembre ‘13

chose, nous le donnons (ou le faisons) mais nous ne sommes pas en accord avec la règle. En revanche, quand nous somme obliger, nous connaissons déjà la règle et nous sommes d’accord avec celle-ci d’où notre volonté de répondre à cette obligation. (Rousseau Chapitre 4, Livre I du Contrat Social) L’obligation est un type de soumission comme la contrainte. Paradoxe de la faiblesse de la force car fonder une autorité sur la contrainte c’est fonder une autorité fragile. 7- Articulation entre les deux

directum (droit comme un bâton). Donc le droit donne une direction à la société et à nous même, il permet la vie en société possible, garantie la vie entre les gouverneurs et les gouvernés. Ex = Mythe de Robinson : tant qu'il est seul sur son île, il n'a pas besoin de droit Quel a été dans l'histoire la 1ère règle de droit ? (« Tu ne tuera point »?) Code d'Hammurabi (Roi de Babylone, 1792-1750 avant JC) : pierre gravé avec des lois Règle : « Si quiconque crève un œil ou brise un os ou une dent d'un

le premier et surpasser les autres » ou bien celle de l’Ancien testament : « Honorer père et mère et être à leur service jusqu’à la racine même de l’âme ». L’Etat, par contre, dans sa pureté, est ce qui règne par la menace et par l’intérêt, le bâton policier et la carotte capitaliste. Plutôt que la victime, c’est le criminel cependant qui ne cesse de retenir l’attention de Nietzsche, son crime, ses racines et la réponse de la société. Nietzsche refuse l’affirmation d’une volonté « libre » et

laquelle j’accomplis le mal (sous la forme de ce qui est défendu) n’est, elle-même, qu’une manifestation d’une malignité plus fondamentale (Kierkegaard parle de peccabilité). • Le mal est-il dans la transgression de l’interdit ou dans l’interdit qui brise le mouvement du désir et brime la liberté de l’individu. Voir par exemple l’anarchiste Bakounine. Exemple d’introduction: La transgression est toujours négation d’une forme d’interdiction. Elle passe outre la limite qui définissait la sphère du permis

moine). Cf le rapprochement « ventre dieu, les biens de l’église ! ». = dès ce discours, le Moine se présente comme un personnage ambivalent, défenseur de l’Eglise et ivrogne. Un héros parodique. b)l’armement du héros Des éléments héroïques : « le bâton de la croix (…) quelque peu semé de fleurs de lys » = une arme improvisée mais redoutable, des références religieuse et royale ? Mais le reste du costume est parodique, comme le note avec une emphase ironique le narrateur : « ainsi sortit en beau