On Ne Devrait Lire Kafka

universelle contre la tradition individualiste romantique, tous deux font l’apologie d’une littérature impersonnelle qui va à l’encontre du credo romantique. Blanchot découvre cette expérience de dépersonnalisation marquant le passage à la littérature chez Kafka : celui-ci note dans son Journal que c’est en renonçant à dire « je » au profit d’un « il » impersonnel que l’écrivain entre en littérature ; ce faisant, il adopte un langage qui ne s’adresse à personne, et qui, selon la formule de Mallarmé, « appartient

à Morus », du 5 février 1649, l’auteur du « Méditations métaphysiques » écrit : « Les bêtes n’ont pas seulement moins de raison que les hommes, elles n’en ont pas du tout. » (« Discours de la méthode », V). La Fontaine, dans le texte que vous allez lire, prend plutôt le parti des bêtes (tout en admirant grandement le philosophe de Touraine), leur reconnaissant « Non point une raison selon notre manière / Mais beaucoup plus aussi qu’un aveugle ressort ». Serez-vous vraiment étonnés d’apprendre que

représentation traditionnelle du roman. Echenoz, minimaliste, a dit en parlant du nouveau roman, qu’ « on ne parlait plus trop à cette époque d’écrire des romans, mais de produire des ‘textes’ ». Les nouveaux romanciers ont hérité de Proust, Gide, Kafka, Koyce et Faukner, selon Nathalie Sarraute qui ont dépouillé les personnages romanesques des gestes et des sentiments courants, Robbe-Grillet y joint Roussel, Céline, et Beckett. L’œuvre de Robbe-Grillet « Pour un nouveau roman » théorise le nouveau

suite du texte. Texte 3 : Que peut représenter, pour un écrivain, l’enseignement de la littérature ? Nous avons tendance à penser qu’il existe deux activités, rigoureusement complémentaires […] dont l’unité constitue la littérature : écrire et lire. On ne voit, a priori, aucune nécessité pour que s’introduisent, entre les deux, ces parasites qui s’appellent les critiques, les professeurs et autres gens tout juste bons à faire écran entre l’écrivain et le lecteur. Au mois de mai, l’an dernier

sa vie, comme acteur, comme metteur en scène et comme auteur - sans parvenir à forger un instrument digne de sa pensée."6 En d'autres termes, Camus aurait eu la passion du théâtre sans en avoir le génie. Garambé, B. de, "Un cas intéressant qui devrait passioner", Rivarol, 24 mars 1955. Lemarchand, Jacques, "Un cas intéressant de Dino Buzzati (adaptation d'Albert Camus) au Théâtre La Bruyère", Le Figaro Littéraire, 26 mars 1955. 3 Carat, Jacques, "Un cas intéressant", Preuves, 51, mai 1955, pp.

fera un détour obligé par ce saint des saints fétichiste pour y admirer ses « estampes japonaises » —, mais aussi sur les cimaises érigées dans le livre Nadja, puis, plus tard, à nouveau dans le livre L’Amour fou. L’iconographie, qui, dans Nadja, devrait en principe subjectivement baliser le passage du supposé météore Nadja, n’est en réalité rien d’autre objectivement qu’une autre image de Breton, multipliée, proliférante, tendant à devenir légion. Nous sommes avec Breton en pleine continuation du

transposition (l’autobiographie prévoit la référence, non pas la vérité – « ni vrai ni faux, mais vécu ») et il a donc fondé son pacte sur la sincérité. Entre le roman et l’autobiographique la référence est évident et pourtant la bonne autobiographie doit se lire comme un roman et vice-versa (un bon roman doit avoir le parfum d’une vérité presque autobiographique). Il y a donc des interactions entre les romans et les autobiographies : - Les romans-mémoires : œuvre de fiction, dans laquelle le personnage

étrangers de la citoyenneté révolutionnaire, d’une place et d’une appartenance politique. Document téléchargé depuis www.cairn.info - Université de Neuchâtel - - 130.125.60.223 - 04/06/2013 10h54. © Editions Kimé 218 Les sans-Etat… Comment lire Arendt pour saisir l’importance des sansEtat ? Alors que nous tenons le fil rouge des sans-Etat, qui met en lumière la spécificité du système de « domination totale » décrit par Arendt, ce fil a tendance à nous glisser des mains sans cesse. Nous avons

Senghor ? Pour ce dernier, le style nègre repose sur un emploi particulier de l’image et sur la toute-puissance du rythme. En Afrique le surnaturel est consubstantiellement lié à la nature. La poésie est assortie d’une ponctuation expressive, que l’on devrait restituer dans la diction, ou accompagner avec des instruments de musique africains. Or, le texte de Senghor reste conforme aux principes de la poétique française d’époque (illustrée par Claudel, Péguy, Saint-John Perse…) avec cette originalité que

travail comme dans l’univers scolaire, c’est par l’écrit que passent, que se construisent, que se transmettent la culture, les connaissances dont se nourrissent les réflexions, les discussions, les décisions. On va donc demander aux étudiants de STS de lire, de se confronter à diverses formes d’expression, à différents points de vue. Les professeurs ne sont pas en STS des enseignants de techniques de communication. Nous n’avons pas dissocié dans l’appellation de cet enseignement « culture générale et