Le Salon De Mme Geoffrin

1721, des Lettres persanes lui apporte un succès immédiat. Il vient alors à Paris de 1722 à 1725 et y fera par la suite de nombreux séjours. Il fréquente la bonne société parisienne, les salons de Mme de Tencin, de Mme Geoffrin et de Mme du Deffand. Toute une partie de son œuvre porte la marque mondaine de ces salons et a, comme le dit Sainte-Beuve, « le cachet Régence » : le Temple de Gnide (1725), l'Histoire véritable d'Arsace et Isménie, qui fut composée vers 1730 mais ne parut qu'après la mort de

quelquefois par le mécénat d’État. L’Europe des Lumières a ainsi ses lieux privilégiés : cénacles des grandes villes thermales, cours des capitales européennes, chambres de lectures, théâtres, opéras, cabinets de curiosité, salons littéraires et salons artistiques, voire salons de physique à l’instar de celui animé par l’abbé Jean Antoine Nollet, Académies, loges maçonniques, cafés mondains, clubs à Gravure représentant l’Académie Des Sciences, 1698. l’anglaise ou “bouges” où se rencontre la « Bohème

signification échappe : le salon. » (p.14) Antoine Lilti, maître de conférences à l’Ecole Normale Supérieure est agrégé d’histoire moderne. Il a contribué à la rédaction d’ouvrages collectifs du GRIHL (Groupe de Recherches Interdisciplinaires sur l’Histoire du Littéraire) ; il est également l’auteur d’un certain nombre d’articles dont un concernant plus particulièrement le salon de Mme Geoffrin ("Le salon de Mme Geoffrin, salon philosophique ou sociabilité mondaine ?"  Vies des salons et activité littéraire

contribué activement au mouvement des Lumières, même si bien souvent les fonctions dirigeantes leur échappent, mise à part Catherine II, impératrice de Russie. Les femmes réussissent à avoir une grande influence sur les élites, Grâce à leurs salons où elles règnent, à l’art de la conversation où elles se montrent brillantes, et à travers leurs correspondances et à leurs publications. o Catherine II de Russie Catherine II de Russie (1729-1796) Impératrice de Russie et mécène des arts

d'une élite cultivée Dans les salons, les académies et les cafés Doc 2 p27: A quelles catégories sociales appartiennent les participants de ce salon? La bourgeoisie est une toute petite partie du Tiers-Etat. Elle est constituée de personnes riches, voire très riches, vivant majoritairement en ville. Au milieu du XVIII°s, Mme Geoffrin invite des membres de la noblesse et de la bourgeoisie à discuter d'idées nouvelles, chez elle. On dit qu'elle tient salon. Grâce à l'Encyclopédie

1716. Officier, il fut attaché à la cour du Roi Stanislas et fit partie de l’Académie de Nancy ; poète, il est l'auteur des Saisons ; encyclopédiste et philosophe matérialiste, il fut l'ami de tous les philosophes et fréquenta tous les salons, familier de Mmes Geoffrin, du Deffant, Houdetot, du Châtelet, de Lespinasse. L'influence de cette dernière et son poème des Saisons, le firent admettre à l'Académie le 26 avril 1770 en remplacement de l'abbé Nicolas Trublet ; il fut reçu par Monseigneur du Coëtlosquet

Europe au XVIIIe siècle. La langue française, s’impose alors comme la langue de la culture et de la diplomatie. Mais ce savoir ne concernent qu'une petite minorité, formée de la noblesse et de la haute bourgeoisie. Ces derniers, se réunissent dans des salons, des cafés (le Procope à Paris) pour parler de littérature, de science, et de politique. « l'Encyclopédie » ou « raisonné des sciences », née en 1748 du projet de Diderot traduit de l'anglais « Ephraïm Chambers » (1728) pour l'éditeur Le Breton,

progressivement et les taux d’alphabétisation progressent. De ces évolutions vont naitre la Révolution qui permet la promotion politique de la bourgeoisie. Sur un plan culturel, la Cour cesse d’être le centre du pays et le principal centre d’idées. Les salons, les clubs et les cafés parisiens vont progressivement tenir une place considérable dans la société, permettre la diffusion des idées nouvelles et favoriser la liberté de pensée. A la mort de Louis XIV, la Régence va permettre une diffusion intellectuelle

Thomas Jefferson). Les philosophes constituaient des réseaux et communiquaient par lettres. On connaît la correspondance violente entre Rousseau et Voltaire. Les grands esprits du XVIIIe siècle se rencontraient et discutaient dans les salons, les cafés ou les académies. Parce qu’ils critiquaient l’ordre établi, les philosophes étaient poursuivis par les autorités et devaient recourir à des subterfuges pour éviter la prison. François-Marie Arouet prit le pseudonyme de Voltaire. La Lettre

affaire de classe sociale. Avant la révolution française, les femmes de la noblesse sont les seules à pouvoir se permettre d’avoir une grande ambition au savoir. Les idées humanitaires des Lumières font flotter dans l’air un esprit de liberté. Par les salons et les lectures, elles ont accès au savoir traditionnellement réservé aux hommes. Elles goûtent tant à la science (de l’astronomie à l’alchimie, en passant par les mathématiques) qu’à la littérature, la philosophie et la politique. Cependant, même