La Culpabilité De Phèdre

pour l’un des personnages qui joue un rôle dans la pièce. Certes, ceci se voit très clairement chez Phèdre de Racine lorsque le personnage tragique de Phèdre parle « Je reconnus Vénus et ses feux redoutables, D’un sang qu’elle poursuit tourments inévitables. »(Acte I- Scène III) ici, Phèdre accuse une déesse dont elle devrait avoir un respect pour se justifier. Elle exagère son manque de culpabilité pour souffrir un amour incestueux et infidèle. Ce ne sont pourtant pas que les mots dans le théâtre

fidélité », « renonce à l'honneur ». Tandis que celle de Manon est toute autre, pour elle tromper celui qui l'aime n'est pas une faute grave: selon le chevalier « vous affectez une tristesse que vous ne saurez sentir », quand elle évoque son éventuelle culpabilité, elle peut dire « mais que le ciel me punisse si j'ai cru l'être ou si j'ai eu la pensée de le devenir », elle craint ainsi que le chevalier « ne goutasse point ce qu'elle avait à lui dire pour se justifier ». Ainsi, elle soutient jusqu'au bout

sont en principe dominées dans la vie[6]. Ce théâtre des passions va en effet de pair avec la moralité du théâtre classique. Dès lors que Médée est traitée comme une figure humaine, victime de la fureur qui la pousse à la vengeance, son entière culpabilité ne tombe plus sous le sens. À ce titre, Médée est moralement supérieure à la Cléopâtre infanticide de Rodogune, qu’anime une froide ambition dont elle reste maîtresse jusque dans le choix de sa victime. Or la tragédie classique, morale, cathartique

goûte des « jouissances inconnues » et croque finalement « le fruit défendu » en cédant à Maxime (chapitre 4). Ayant « choi[si] le mal », la tête de la jeune aristocrate se détraque : au Théâtre Italien, alors qu’elle assiste à une représentation de Phèdre, elle plonge dans un « rêve douloureux » avant que « [t]out [ne] se détraqu[e] dans sa tête » (chapitre 5). Le miroir dans lequel elle se regarde au chapitre 6 lui renvoie l’image d’une femme ridée dont le front porte une « meurtrissure » et dont

mais par des spectacles ridicules, le Second Empire, répétition de l’Empire si prestigieux n’est qu’un monde grotesque.Zola voulait faire Renée une Phèdre des temps modernes. (Second Empire).Mais c’est une Phèdre décadente, salie par la société. La Phèdre de Racine, subissait les foudres divines et mourait par le poids de sa faute et de sa culpabilité. Renée n’éprouve que du remord partielle et cède à Maxime.

classicisme, voit l’apogée d’un genre tragique qui devient extrêmement codifié. La tragédie est en vers, comprend cinq actes, doit présenter des personnages de haut rang et s’inspirer de sujets antiques (Cinna, Rodogune de Corneille), mythologiques (Phèdre, Andromaque, Bérénice de Racine), bibliques (Esther, Athalie de Racine). Le sujet tragique par excellence est le conflit de la passion avec la raison. L.Goldmann définit ainsi l’homme tragique dans Le Dieu caché (Gallimard, 1976) : L’homme est un

« force)  Ment ? (innocence de ses intentions?)  « Il est vrai que j’ai des raisons de m’éloigner de la cours » : Explication de son comportement  Emploie mots de sa mère  Propos généraux (pluriels qui la détournent d’un sentiment de culpabilité personnel) Je n’ai jamais donné nulle marque de faiblesse, et je ne craindrais pas d’en laisser paraître, si vous me laissiez la liberté de me retirer de la cour, ou si j’avais encore madame de Chartres pour aider à me conduire.  Déni ?

confidence et dans l'espace conjugal, cette lettre a une signification politique : elle témoigne de l'échec du despotisme. Comparer la lettre de Roxane et la dernière réplique de Phèdre à Thésée. Phèdre vient aussi de s'empoisonner et avoue sa faute à Thésée. Deux héroïnes tragiques, mais Phèdre expire dans la culpabilité alors que les dieux eux-mêmes l'ont conduite à la faute, tandis que Roxane lance une accusation. Un commentaire est une argumentation Vous devez proposer votre interprétation

rendue possible par les sentiments de terreur et de pitié que le spectateur doit ressentir à la vue des malheurs dans lesquels sombrent les personnages. Phèdre du classique jean racine, où le spectateur ressent les fortes émotions qui traversent la reine durant la tragédie, partagée entre un amour passionnel pour son beau-fils Hyppolyte et une culpabilité certaine pour le roi Thésée, le spectateur se purge et en ressort reposé, et assagit. Comédies polémiques : l’assemblée des femmes d’Aristophane où

composé en 1668 à l'intention d'un enfant, le Dauphin. Comme toute fable, elle allie le récit à l'enseignement (docere et placere=instruire et plaire). Hérité de l'Antiquité, ce genre, illustré notamment par Esope en Grèce et par le fabuliste latin Phèdre a été repris et développé par La Fontaine qui en est devenu le maître Cette mise en scène d'un procès autour du Lion permet de critiquer l'arbitraire d'une justice archaïque qui désigne une victime expiatoire pour libérer la terre d'un fléau. C'est