Cioran

d'applications extrêmement large. Elle est tirée de l'ouvrage  Syllogismes de l'amertume  (1952) du penseur roumain Emil Cioran. La liberté peut être pensée aussi bien d'un point de vue morale (notions de «  bien suprême  » et d'hérésie) que métaphysique (notion de «  volonté  »). Cioran, confronté individuellement à l'angoisse permanente d'être né (il écrit un  De l'inconvénient d'être né , 1973) n'aura

La mélancolie est-elle soluble en soi ? catherine podguszer   "- Que faites-vous du matin au soir?  -Je me subis." Cioran La mélancolie, forme aggravée de la dépression, est une atteinte profonde du désir, un état de mort psychique. Accompagnée d'une sensation de perte du Moi, d'un exil permanent et d'une usure insidieuse de la vitalité et de l'enthousiasme, la mélancolie est une dégradation continue de soi, insidieuse et semblant irrémédiable. C'est "une désespérance au-delà de la désespérance"[1]

d'inventer de nouveaux territoires, l'adoption d'un nom étant un geste qui engage au moins autant qu'il ne libère. Création verbale qui relève autant de la révolte, de l'humour que de la valeur heuristique de la création poétique. Comme son compatriote Cioran affirmait qu'on habite une langue et un pays, son pays, son corps et son identité se forgent et se métamorphosent dans sa voix et son élection de la langue française, mais sa voix s'est lancée dans un travail de sape de cette langue, la mettant en

tout au long de l'Histoire. Pas un massacre, en effet, qui, jusqu'à nos jours, n'ait répondu à quelque obsession d'imposer sa norme, sa race, sa religion. On peut sans doute convenir avec Cavanna qu' "un croyant ne peut être qu'intolérant" et, avec Cioran, que "sous les résolutions fermes se cache un poignard". Pourtant, si redoutable que soit ce dernier argument, n'est-il pas possible de plaider pour la certitude ? D'abord la certitude est une condition essentielle de la découverte et de l'action

d’art, et donc qu’il s’oppose à ce que peut dire un article, tel que le « J’accuse » de Zola, qui est précisément en marge de son œuvre littéraire. L’impulsion personnelle d’un auteur est particulièrement importante pour la construction d’une œuvre. Cioran écrit dans Ecartèlements que l’ « on écrit pas parce que l’on a quelque chose à dire, mais parce qu’on a envie de dire quelque chose » : en intégrant l’envie dans l’acte de création, il en ressort dans l’œuvre, même si elle traite d’un sujet apparemment

tout au long de l'Histoire. Pas un massacre, en effet, qui, jusqu'à nos jours, n'ait répondu à quelque obsession d'imposer sa norme, sa race, sa religion. On peut sans doute convenir avec Cavanna qu' "un croyant ne peut être qu'intolérant" et, avec Cioran, que "sous les résolutions fermes se cache un poignard".   Pourtant, si redoutable que soit ce dernier argument, n'est-il pas possible de plaider pour la certitude ? D'abord la certitude est une condition essentielle de la découverte et de l'action

poussé André Breton à appeler Bucarest « la capitale du surréalisme »], Eugène Ionesco [le fondateur du théâtre de l'absurde], Gherasim Luca [que le philosophe français Gilles Deleuze considérait, en 1977, comme « le plus grand poète français »], Emile Cioran [unanimement reconnu comme étant le plus grand prosateur français du xxc siècle »], Paul Celan [« le plus grand poète moderne »] et Mircea Eliade [emblématique pour l'universalité des deux cultures : française et roumaine]. Ils ont tous révolutionné

sens faible) et de ses conséquences (la morale chrétienne entre autres). Influencé par la pensée nietzschéenne, Cioran inventera le nihilisme pessimiste, qui ne laisse à l'homme aucune lueur d'espoir : « Contre l'obsession de la mort, les subterfuges de l'espoir comme les arguments de la raison s'avèrent inefficaces. »[2] Par ailleurs et dans une œuvre parfois comparée à celle de Cioran, Albert Caraco voyait la vie comme un non-sens absolu. La pensée de Heidegger Heidegger voyait dans le nihilisme

scénario avec des références littéraires même dans autres scènes du film, ce qui relève de l’intertextualité (référence au personnage de Gogol, Khlestakov ; à Nastasia Filipovna, la protagoniste de L’Idiot de Dostoïevski ; à Tchekhov, à Ibsen et à Cioran, mais sur cet aspect-là on reviendra un peu plus tard). Pendant cet échange de répliques éblouissantes sur les 1.2.2. (ou les bordels) entre le capitaine Mitică et le commandant allemand, ce dernier est enchanté de son partenaire, et en même temps

 refuge  dans  les  connaissances  illusoires  proposées  par  la   religion.   • Plutôt  que  dans  des  illusions,  on  pourrait  alors  être  tenté  de  chercher  son  bonheur  dans   l'ignorance.  Cioran,  philosophe  pessimiste,  faisait  le  vœu  dans  les  Syllogismes  de  l'amertume   de  «  ne  plus  être  homme  »,  au  point  d'envier  l'existence  paisible  des  plantes  et  animaux.  Ceux-­‐