Beccaria La Torture

détermination objective de l’infraction en ce qui concerne l’incrimination Toutes les considérations propres à l’auteur de l’infraction sont tenues pour indifférentes. Ce qui compte c’est l’acte et non son auteur. Cette approche a été exprimée par Beccaria. « La vraie mesure des crimes est le tort qu’ils font à la nation, non l’intention du coupable ». On accepte la responsabilité pénale d’un jeune enfant, d’un dément, ou d’une chose. On ne fait ici pas la différence entre un crime intentionnelle ou

L'empereur de la Chine, qui est un homme de Des proportions 46 L'homme aux quarante écus beaucoup d'esprit, dit qu'il les aurait condamnés à marcher nu-tête à la procession pendant trois mois. Proportionnez les peines aux délits, a dit le marquis Beccaria; ceux qui ont fait les lois n'étaient pas géomètres. Si l'abbé Guyon, ou Cogé, ou l'ex-jésuite Nonone, ou l'ex-jésuite Patouillet, ou le prédicant La Beaumelle, font de misérables libelles où il n'y a ni vérité, ni raison, ni esprit, irez-vous les

lutte contre fanatisme et croyances irrationnelles. Il mène un combat en faveur de la modernisation de la justice, de l’humanisation de la justice pénale; On employait la torture pour avoir des aveux. Voltaire avait lu le « traité des délits et des peines », 1664, Beccaria. Voltaire s’oppose à la peine de mort, la torture utilisée comme moyen de preuve durant la procédure ou avant l’exécution. Voltaire s’implique dans nombres de faits divers de son époque; il s’implique dans l’affaire Calas,

l’accusation, la peine est appliquée en publique alors que la procédure est secrète et au sein de cette procédure on note le développement du recours à la torture. Les Lumières vont largement réfléchir à la question et vont dire qu’à un moment donné il fau une égalité des peines, ils disent que la raison s’oppose à des pratiques comme l’utilisation de la torture, la mutilation, elle s’oppose à la brutalité des punitions. Influence de l’école du droit naturel où on commence à poser que toutes peines qui excède

de pensée qui s'est développé en réaction de l'arbitraire de l'Ancien Régime. Il s'est développé en France et à l'étranger, et on retrouve les philosophes des Lumières mais aussi des auteurs étrangers (BENTHAM, BECCARIA et son traité des délits et des peines paru en 1764). Pour Beccaria, la répression doit être utile, et doit présenter deux caractères: elle doit être connue à l'avance et doit être fixée avec certitude. Fixé à l'avance renvoie au principe de légalité qui permet d'éviter l'arbitraire

devant le respect de règles de procédure. La sécurité ne doit pas porter atteinte à la surêté ; Pour nourrir cette idée que la sécurité ne se fait pas au détriment de la surêté, prise en compte des idées de Beccaria, il rédige un traité des délits et des peines. Panflet contre la torture, prépare les articles 7 et 8 de la DDHC dans lesquels il va y avoir l’émergence d’un des piliers du code de procédure pénale, il ne doit pas y avoir de peine sans la prescription d’une loi, la loi pénale doit être

criminelle. Ce principe, historiquement, a d’abord été affirmé par Montesquieu en 1748 dans De l’Esprit des Lois, où il écrivait qu’il n’y a point de liberté si la puissance de juger n’est pas séparée de la puissance législative. Puis réaffirmé par Beccaria, un philosophe italien, en 1764 dans son traité des délits et des peines. Dans ce traité, il écrivait que «les lois seules pouvaient ordonner les peines applicables aux délits». Ces principes vont être consacrés par la loi, et notamment par l’article

Lumières et des Encyclopédistes, qui vont dénoncer certains travers : caractère arbitraire des peines, pouvoirs excessifs reconnus aux monarques, système des lettres de cachet, etc. Cela apparaît en contradiction avec les libertés individuelles. BECCARIA a écrit un ouvrage, Traité des délits et des peines, 1764, qui a connu un succès de librairie en se répandant dans toute l’Europe. Or, c’est une remise en cause féroce des rois de l’Ancien Régime. En 1791, la Constituante a adopté deux lois qui,

Des vocations interessees ?DES VOCATIONS INTÉRESSÉES ? Les récits d'engagement des jeunes de Forza Italia à l'aune du modèle rétributif du militantisme Stéphanie Dechezelles Presses de Sciences Po | « Revue française de science politique » 2009/1 Vol. 59 | pages 29 à 50 ISSN 0035-2950 ISBN 9782724631425 Article disponible en ligne à l'adresse : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- https://www.cairn.info/revue-francaise-de-science-politique-2009-1-page-29

Diderot). Elle s’est plus précisément traduite dans les ouvrages d’un certain nombre de criminalistes étrangers, le plus important étant César Beccaria qui a publié en 1764 le traité des délits et des peines. On y trouve l’idée que la répression pénale doit être utile et que la répression doit être fixée à l’avance et avec certitude. C’est chez Beccaria qu’on trouve le principe d’incrimination des sanctions. Par rapport à la période antérieure il prônait une répression qui soit plus humaine, plus