Beccaria La Torture

prononcer, dire oui et non, tant qu'on n'a pas vu de ses yeux une guillotine ; mais si l'on en rencontre une, la secousse est violente, il faut se décider et prendre parti pour ou contre. Les uns admirent, comme de Maistre; les autres exècrent, comme Beccaria. La guillotine est la concrétion de la loi ; elle se nomme vindicte ; elle n'est pas neutre, et ne vous permet pas de rester neutre. Qui l'aperçoit frissonne du plus mystérieux des frissons. Toutes les questions sociales dressent autour de ce couperet

dire oui et non, tant qu’on n’a pas vu de ses yeux une guillotine; mais si l’on en rencontre une, la secousse est violente, il faut se décider et prendre parti pour ou contre. Les uns admirent, comme de Maistre; les autres exècrent, comme Beccaria. La guillotine est la concrétion de la loi; elle se nomme vindicte; elle n’est pas neutre, et ne vous permet pas de rester neutre. Qui l’aperçoit frissonne du plus mystérieux des frissons. Toutes les questions sociales dressent autour de ce couperet

Dieu ; et je m’imagine que j’en serai moins volé ») 5 mais, selon lui, les religions étaient la source de tous les maux dont souffrait 3. Accusé à tort d’avoir assassiné son fils pour l’empêcher de se convertir au catholicisme, ce protestant périt torturé sur la roue en 1762. 4. Voltaire, Les cabales, 1772. 5. Voltaire, Les dialogues, 1768. l’humanité : peurs superstitieuses, fanatisme, guerres fratricides entre croyants… D’autres philosophes du XVIIIe siècle (tel Diderot, le directeur de l’Encyclopédie

prononcer, dire oui et non, tant qu'on n'a pas vu de ses yeux une guillotine; mais si l'on en rencontre une, la secousse est violente, il faut se décider et prendre parti pour ou contre. Les uns admirent, comme de Maistre; les autres exècrent, comme Beccaria. La guillotine est la concrétion de la loi; elle se nomme _vindicte;_ elle n'est pas neutre, et ne vous permet pas de rester neutre. Qui l'aperçoit frissonne du plus mystérieux des frissons. Toutes les questions sociales dressent autour de ce couperet

la tête, passer une procession de lamas. L’empereur de la Chine2, qui est un homme de beaucoup d’esprit, dit qu’il les aurait condamnés à marcher nu-tête à la procession pendant trois mois. « Proportionnez les peines aux délits, a dit le marquis Beccaria; ceux qui ont fait les lois n’étaient pas géomètres. » Si l’abbé Guyon ou Cogé, ou l’ex-jésuite Nonotte, ou l’ex-jésuite Patouillet, ou le prédicant La Beaumelle, font de misérables libelles où il n’y a ni vérité, ni raison, ni esprit, irez-vous

varied in weight and influence. Spain contributed to the French picaresque novel and Beaumarchais’s comic vision. Italy, through Vico, helped establish the new history and Voltaire derived the legal principle that punishment should fit the crime from Beccaria. Despite notable exceptions like Leibniz or the archaeologist Winckelmann, the disparate Hapsburg Empire was a net importer of French ideas. But from Holland, home of Spinoza, exiled Huguenots in the wake of Bayle launched books and periodicals attacking