Bardamu Meursault

courtois ... - un regard posé sur le monde. Ex. : Candide, de Voltaire ; les Persans de Montesquieu ; Meursault, de Camus ; Gulliver, de Swift ... - le porte-parole des idées de l'auteur. Ex. : Figaro, de Beaumarchais ; cf. l'échange de lettres entre Grangousier, Gargantua, Pantagruel ... - un portrait déguisé de l'auteur. Ex. : Marcel, dans A la recherche du temps perdu, de Proust ; Bardamu dans Voyage au bout de la nuit ; le Neveu et le "moi" dans le Neveu de Rameau, de Diderot ; Jacques Vingtras

zones obscures est constituée un caractère. Enfin les sociétés ont été dominées par la bureaucratie, voire les dictatures, où la personne a disparu derrière le numéro matricule. Témoin impuissant, Bardamu traverse ce monde dans le Voyage au bout de la nuit de Céline; dans L'Étranger, Camus donne à Meursault une conscience mûre de la tricherie du langage et des conventions sociales, mais le personnage, englué dans le quotidien, victime de sa propre passivité, ne la transforme jamais en révolte, voire

scène l'acte gratuit (Les caves du Vatican, 1914) et qui transforme la structure narrative dans Les Faux-monnayeurs (1925). Ce questionnement psychologique va déboucher à la génération suivante sur le sentiment de l'absurde avec le personnage de Meursault dans L'Étranger (1942) d'Albert Camus ou le Roquentin de La Nausée (1938) existentialiste de Jean-Paul Sartre. Des auteurs moins prestigieux peuvent leur être associés comme Valery Larbaud (Fermina Márquez, 1911) ou Paul Morand (L'Homme pressé, 1940)

le roman met en scène des personnages banals, en prise avec le quotidien (difficultés sociales, familiales, professionnelles …), dépassés par les événements, qui n’ont plus de prise avec le destin, ce qu’on appelle des anti-héros. (ex. Bardamu de Céline, Meursault dans L’Etranger de Camus …) 4] La mise en question du personnage  La crise du personnage: Au XXe siècle, le personnage de roman connaît une crise majeure : romanciers et critiques lui reprochent son caractère artificiel et schématique

se souvient également de son premier amour, Gilberte Swann, qu’il n’a pas réussi à conquérir. - Voyage au bout de la nuit de Céline (1932) : roman picaresque d’un anti-héros. Au début de la guerre de 1914 1914, le héros/narrateur, Ferdinand Bardamu est envoyé au front. Blessé, il est réformé. Il s’embarque pour l’Afrique puis l’Amérique, avant de rentrer en France. Il devient médecin de banlieue puis médecin dans un asile psychiatrique où il assiste à l’assassinat de son ami Robinson. Le

ordinaires ou chaotiques rencontrent la compréhension, voire la compassion des lecteurs. 2. Des antihéros Certains personnages se distinguent même par leur absence de qualités, leur absence d'héroïsme. C'est le cas de Bardamu, le héros du roman de L.-F. Céline, Voyage au bout de la nuit. Bardamu n'est qu'un pauvre bougre embarqué malgré lui dans la folie guerrière de 1914-1918 ; son nom d'ailleurs est significatif : mû par son barda ! Pour lui, la seule façon raisonnable de résister à une telle folie, c'est

un monde apocalyptique et installe tout un tournoiement de personnages dévorés par la passion de l’action qui fonctionne chez eux comme échappatoire à l’angoisse. L’angoisse, on la retrouve dans l’œuvre de Céline. Son double taciturne, Ferdinand Bardamu poursuit dans Voyage au bout de la nuit (1932) un soliloque malgré lui qui relate ses déambulations sur tous les lieux du monde marqués par la misère et la mort : le front de 14, les hôpitaux de l’arrière, l’Afrique coloniale et l’Amérique du taylorisme

collectionner n’est pas imaginer, car la collection est un savoir pétrifié, fermé, dépendant d’un ordre, met en cause l’aléatoire, l’imprévisible…On en vient alors à l’anti héros sans imagination, animé par la volonté de fuir comme Bardamu dans le Voyage de Céline, comme Meursault dans l’Etranger de Camus. Gervaise dans l’Assommoir de Zola, rêve seulement d’un bonheur modeste … Madame Bovary (1857) de Flaubert, est le roman de la désillusion romantique. Il faut rappeler ces lignes de Flaubert parodiant

scène l'acte gratuit (Les caves du Vatican, 1914) et qui transforme la structure narrative dans Les Faux-monnayeurs (1925). Ce questionnement psychologique va déboucher à la génération suivante sur le sentiment de l'absurde avec le personnage de Meursault dans L'Étranger (1942) d'Albert Camus ou le Roquentin de La Nausée (1938) existentialiste de Jean-Paul Sartre. Des auteurs moins prestigieux peuvent leur être associés comme Valery Larbaud (Fermina Márquez, 1911) ou Paul Morand (L'Homme pressé, 1940)

on rencontre parfois des catégories intermédiaires ou extérieures de personnages (cf. Stendhal). Contrastes et complémentations : généralement les personnages sont construits pour se mettre en valeur les uns les autres : couples ou trios... cf. Bardamu et Robinson chez Céline. 3.3 ROLE DANS L'ACTION Propp a montré qu'on peut analyser la configuration des rapports des personnages ; il a établi une liste de sept rôles correspondant à une sphère d'action : - le héros, l'adversaire, le faux-héros