Animalité

le Bien et le Mal, le Ciel et la Terre. Il dit qu’il y a dans tout homme, à toute heure, deux postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan. L’invocation vers Dieu ou spiritualité est un désir de monter en grade; celle de Satan ou animalité est une joie de descendre. Baudelaire voudrait s’élever vers le Ciel, mais il est impuissant à l’atteindre. Il s’acharne alors à connaître toutes les horreurs de la Terre- puisque le Ciel lui est refusé - avec une rage sadique, contrastée par des

elles sont aussi des figures du passage entre la bête et l'homme et lui permettent d'éprouver ce passage. Ulysse et ses compagnons s'initient à l'humanité en éprouvant négativement ce qu'elle est, le dépassement de la simple nature, de la simple animalité. Elles font passer Ulysse et ses compagnons de l'animal à l'homme. Ainsi dans le chant XI, Ulysse rencontre des femmes qui se sont tournées vers l'animalité, ainsi Epicaste, la mère d'Oedipe en commettant l'inceste s'est inscrite à une place inhumaine

technique ? La technique est au départ un formidable moyen d'adaptation pour l'homme, animal démuni de défenses naturelles, lui permettant de créer ce dont il a besoin pour subsister face à une nature hostile, et par là même, de sortir de son animalité. La technique fut donc à l'origine, non seulement le moyen fondateur de notre propre survie, par l'intermédiaire de la maîtrise du feu, du bois et de la pierre, puis plus tard des métaux, mais fut aussi à l'origine de l'apparition de la culture (cuisine

alors l’inconscient serait plus révélateur de soi que la conscience qui est pourtant la condition nécessaire – qui est et ne saurait être autrement -, sine qua non pour l’homme. Ainsi Hegel considère-t-il que la conscience que l’homme a de son animalité le rend homme et non animal. Ainsi, l’homme envisage son futur et non plus uniquement son présent. Quel temps considère-t-on lorsque l’on dit « je » ? Parle-t-on uniquement du présent ? L’Homme se distingue des autres êtres vivants par sa capacité

puisqu’elle est à la fois nécessaire et, par notre souci de modernisation, superflue. En effet, il est possible de remarquer que les Hommes créent le monde dans lequel ils vivent : cette conquête est la marque de la culture qui les affranchit de leur animalité originelle. Or, paradoxalement, l’image qu’ils s’en font est ambiguë, comme si elle leur montrait autant leur puissance que leur impuissance. On loue la valeur du travail et des inventions ; à l’inverse, on les associe aussi à la perte de l’âge d’or

qui s’oppose à cela tombe dans la barbarie. Hegel distingue deux raisons aux vêtements, une raison naturelle, se protéger du froid, et une fonction spirituelle qui n’arrive qu’en un second temps, à savoir cacher notre nudité afin de cacher notre animalité, pour apparaître aux autres en tant qu’ayant une destinée morale profonde. Le vêtement n'est qu’une négation du corps, il doit cacher tout ce qui relève des fonctions reproductives et digestives. Selon Hegel, une certaine hiérarchie entre les peuples

penchants animaux. Elle doit par exemple lui imposer des bornes, de telle sorte qu'il ne se précipite pas dans les dangers sans Jugement et sans réflexion. La discipline est ainsi simplement négative ; c'est l'acte par lequel on dépouille l'homme de son animalité ; en revanche l'instruction est la partie positive de l'éducation. » L'éducation se pose comme un problème : il s'agit de mener un être inachevé, le nourrisson, à la réalisation du concept humain, dont un axe recteur est la liberté. Cependant, comment

l'œuvre. Ce qui apparaît comme aliénant en permanence dans le travail c'est qu'il est sans fin. On doit travailler tout le temps parce que les besoins se renouvelle tout le temps. Cf. Hannah Arendt, le travail ne nous élève guère au-dessus de notre animalité. De plus de nos jours si le salaire est supérieur au montant de la satisfaction des besoins, les besoins secondaires qu'il permet de satisfaire sont tout aussi aliénant que les les besoins primaires et donc l'homme travail toujours pour la satisfaction

d'entre nous ont tant de mal à laisser à la porte du temple. Se connaitre soi même, c'est ne pas être absent de sa propre vie, mais être avant tout présent à soi, aux autres et au monde. Se connaitre soi même, c'est aussi triompher de son animalité pour tenter de sentir en soi le souffle divin qui nous confère notre humanité. Ceux qui se connaissent sont instruits de ce qui leur convient et distinguent les choses dont ils sont capables ou non. Ils se bornent à parler de ce qu'ils savent

registre symbolique. Ce sont donc ses acolytes qui expriment la « freor » v. 3051 et la « peor » v. 3052 que provoque le « sadisme dentaire » des animaux. Ils sont semblables à leurs congénères du Purgatoire de Saint. Lancelot doit livrer contre son animalité s’il veut s’élever spirituellement. On l’a vu les éléments du décor ne sont pas seulement révélateurs d’un passage au sens spatial mais symbolisent bien le passage d’un état à un autre pour Lancelot. Traditionnellement le pont sert de séparateur