Écolle des femmes
Corrigé d’une partie du commentaire de l’acte IV, scène 1
Dans la scène 1 de l’acte IV de L’École des femmes de Molière, comédie classique, Arnolphe se livre au public à travers un monologue qui laisse entrevoir son désarroi. En effet, ayant compris qu’Agnès qui lui semblait promise éprouve un penchant pour Horace, et découvrant son amour pour cette jeune fille, il fait part de son émoi à l’auditoire. En quoi, par conséquent, ce monologue révèle-t-il le personnage d’Arnolphe aux spectateurs? D’une part il dévoile les sentiments contradictoires qu’éprouve le protagoniste; et d’autre part, l’attitude incontrôlée de celui-ci le ridiculise aux yeux de ses destinataires. Arnolphe est donc un personnage dont les émotions laissent transparaître des contradictions dans sa façon d’apprécier ou de déprécier ses proches. Tout d’abord, à l’égard d’Agnès qui lui a menti, Arnolphe éprouve une forte colère. Sentant qu’elle lui échappe malgré les soins qu’il lui prodigua en « dirig(eant) son éducation avec tant de tendresse », il n’hésite pas à la considérer comme une « traîtresse ». Il ne peut accepter qu’elle l’abandonne alors qu’il a pris soin d’elle « dès son enfance », soit « durant 13 ans ». C’est pourquoi il s’est montré « aigri, fâché, désespéré contre elle » durant leur entretien, et la gradation utilisée ici pour exprimer ses sentiments porte insistance sur sa colère montante. Il a senti en lui « s’échauffer une bile », soit monter sa rage au fil de sa confrontation avec la jeune fille. Or cet emportement est aussi révélateur de l’amour qu’éprouve le tuteur à l’égard d’Agnès. Il admet ressentir pour elle une « amoureuse ardeur » dont il vient de prendre conscience lors de leur discussion : « Jamais ses yeux aux miens n’ont paru si perçants, Jamais je n’eus pour eux de désir si pressants ».
L’anaphore employée dans ces vers suggère la nouveauté de cet amour qu’éprouve Arnolphe à l’égard de sa pupille. De plus, la référence