Lecutre analytique L'École des femmes de Molières, acte IV, scène 4
En 1662, Molière propose L’École des femmes, pièce dans laquelle il reprend une situation traditionnelle de la comédie : un personnage vieux et antipathique, Arnolphe, élève sa pupille Agnès dans l’ignorance du monde et veut l’épouser. Mais Agnès a un soupirant, Horace, qui communique avec elle. Arnolphe le découvre et cherche à s’assurer de la complicité de ses valets : Georgette et Alain. Ainsi, nous retrouvons ces trois personnages à la scène 4 de l’acte IV où Arnolphe donne à ses valets des directives. Qu’est ce qui donne à cet extrait sa force comique ?
I. Une répétition organisée par Arnolphe
1) Une quête de contrôle
Arnolphe cherche à garder le contrôle de la situation, sûrement pas pour la première fois, répétition antérieures : « Vous nous avez tantôt montré cette leçon » (v.12)
Arnolphe = figure autoritaire :
- formulations injonctives « laissons » (v.3), « gardez » (v.13)
- locutions verbales : « il faut » (v.10), « suffit » (v.37)
Arnolphe veut associer les valets à son propre intérêt : « et quel affront pour vous » (v.5)
2) Arnolphe, metteur en scène et acteur
Rôle de metteur en scène évident : « s’il venait doucement » (v.15), « Holà ! c’est assez. » (v.33) + didascalies rares
Distinction entre « deux » Arnolphe ; v26, passage à la corruption « Alain, voilà pour boire » = Arnolphe imagine un Horace entreprenant pour amadouer les valets
Essaie de susciter la pitié « si tu prends pitié des peines que j’endure » (v.22)
3) Un metteur en scène satisfait
Arnolphe commente favorablement : « Bon » (v.17,19,32,33), « Fort bien » (v.21, 23). Encourage Alain et Georgette même si eux ont cessé le jeu, puis le cesse aussi v30 : absence de guillemets.
Il laisse les valets aller loin avant de les arrêter (v.31-32)
Mais il apparaît évident que les valets profitent de l’occasion pour s’amuser aux dépens de leur maître et le malmener.
II. La revanche des valets
1) Une revanche