Produit La Richesse En Créant La Misère

l'académie française en 1841. Mais, après la mort de Léopoldine, sa fille, il décide de s'engager dans la politique, si bien qu'en 1848, il finit par être élu à l'assemblée constituante, où il prend parti contre l'état et la société, et dénonce la misère, condamne la peine de mort, et critique l'ordre, aussi bien moral que religieux. Cet engagement est notamment visible dans Les misérables, publié en 1862. Il fut obligé de s'exiler, en tant qu'opposant au coup d'État du 02 décembre 1851. C'est alors

relations avec sa femme sont conflictuelles), il rencontre Juliette Drouet. Il ne publie rien pendant une dizaine d’années et se consacre au combat politique. Il est élu député en 1848, puis il fait scandale en 1849 avec un discours prononcé sur la misère. Il choque aussi par ses propos contre la peine de mort. Le coup d’Etat de 1851 le contraint à l’exil (il séjourne 19 ans à Jersey, puis à Guernesey) ce qui le ramène à l’écriture. Sa production est alors extraordinairement féconde : quatre recueils

l’ombre» (vers 7-8). Aussi, le champ lexical de la misère fait le lecteur se sentir mal : «seul» (vers 1), «fièvre» (vers 2), «maigrit» (vers 2), «prison» (vers 6), «accroupis» (vers 7), «sombre» (vers 6), «enfer» (vers 9), «airain» (vers 10), « pâleur » (v. 12), « cendre » (v. 12), « peine » (13), « petits » (v. 15), « servitude infâme » (v. 17), « rachitisme » (vers 18), « souffle étouffant » (vers 18), « tue » (vers 19),  « insensée » (vers 19), « misère » (vers 24), « outil » (vers 25), « travail mauvais »

Dieu ; qui tue, œuvre insensée,La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain ! -D'Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,Qui produit la richesse en créant la misère,Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil !Progrès dont on demande : « Où va-t-il ? que veut-il ? »Qui brise la jeunesse en fleur ! qui donne, en somme,Une âme à la machine et la retire à l'homme !Que ce travail, haï des mères,

reste sourd à leurs cris de détresse. Reprenant sans peut-être même les connaître les arguments de Marx, il conteste l’industrialisation qui a pour conséquence la paupérisation du prolétariat, qui accroît l’injustice sociale : «Qui produit la richesse en créant la misère». Il va même jusqu’à remettre en question le progrès «dont on demande où va-t-il? Que veut il?». Il termine par la prévision terrible du triomphe d’un machinisme qui sera la réduction de l’être humain, et plus seulement des enfants

qui tue, œuvre insensée, La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée, Et qui ferait - c'est là son fruit le plus certain !D'Apollon un bossu, de Voltaire un Crétin ! Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre(4), Qui produit la richesse en créant la misère, Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outil ! Progrès dont on se demande « Où va-t-il ? Que veut-il ? » Qui brise la jeunesse en fleur ! Qui donne, en somme, Une âme à la machine et la retire à l'homme ! Victor Hugo, Les Contemplations

compare le travail à un monstre, comme au vers 8 avec une métaphore filée « Monstre hideux ». Au vers 18 « souffle étouffant » est une oxymore faisant référence à un univers angoissant. On repère un une antithèse au vers 24 «  Qui produit la richesse en créant la misère », au vers 25 « Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil », est une hyperbole qui dénonce le travail industriel, la phrase exclamative désigne aussi la désapprobation du poète. Dans les derniers vers il emploie un registre polémique

Hugo utilise des antithèses pour montrer l'innocence et la naïveté des enfants "Innocents dans un bagne, anges dans un enfer" (Vers 9). L'auteur montre également l'appauvrissement moral et physique que ce travail produit sur les enfants "Qui produit de la richesse en créant la misère" (Vers 24) L'auteur exprime ses sentiments à travers de forts propos pour faire réagir tel que "Qui se sert d'un enfant ainsi que d'un outils" (Vers 25) "Qui brise la jeunesse en fleur !" (Vers 27) qui donne "Une

les pensées (intelligence) des enfants. Concernant l’enfant, il est privé de bonheur. Travail mauvais qui prend l'âge tendre en sa serre,Qui produit la richesse en créant la misère, Au vers 24 , Hugo fait constater l’effet inverse du processus du travail en général à l’aide d’une opposition de la richesse produite qui crée la misère. Le travail enrichit certes mais rend malheureux les enfants qui n’ont pas d’autres choix que de suivre les ordres. Qui se sert d'un enfant

démontrer que la pauvreté n’est pas due à une population importante mais plutôt à une inégale répartition des richesses qui fut observée par Marx et qui, à nos époques, est à l’origine de nombreux mouvement sociaux . En effet, à la suite du principe de population de Malthus , Marx démontre qu’il n’existe aucune corrélation entre augmentation de la population et augmentation de la misère. Depuis, les économistes ont réfuté cette thèse en arguant que Malthus avait négligé les progrès techniques