Numance

commandait de faire. » (p. 302) c) Les Numance Madame Numance est une femme qui aime contempler le monde de haut, s’isoler, s’élever au dessus des mesquineries de ses concitoyens, elle cultive une forme de bonheur égoïste dans ses méditations solitaires, elle est soulevée comme eux par « une âme romantique » (p. 170). Elle est aussi une image du Christ qui se retire dans les hauts lieux peut-être pour prier, du moins pour se ressourcer. Mme Numance est donc une personne qui semble tout à fait

banalité du mal provient de notre ignorance, et peut être comme l'obéissance aux lois. En effet, la banalité du mal pour Giono est un mal ordinaire, innocent pourrait-on dire. Ici, Thérèse une jeune fille ordinaire face à son adoration pour Mme Numance a envisager l'hypothèse d'un meurtre. Très vite, Thérèse apparaît comme une âme forte par l'acuité de son jugement. Elle a choisi la voie du mal, ce qui la divertit. En voulant être la maitresse du jeu, elle bannit toute forme de compassion. Le mal

 la  violence  de  Firmin   envers  sa  femme  qui  provoque  ses  pleurs,  révélateurs  de  sa  souffrance  psychologique  ou  encore  celle  de   la   mort   de   monsieur   Numance   suite   à   sa   ruine.   Mais,   à   cet   égard,   c'est   l'œuvre   shakespearienne,   Macbeth,   qui   nous   offre   le   spectacle   le   plus   épouvantable   :   l'action

peut tout aussi bien trouver ce même genre de preuve de bonté naturelle au quotidien. Les gestes de gentillesses ne manquent pas et ne sont pas sans rappeler Madame Numance appartenant au milieu bourgeois, qui allait jusqu’à se ruiner pour le bonheur d’autrui. Cette action est éloquente quant au fait que premièrement, Madame Numance se met entièrement au service de ceux qu’elle pense le plus démuni. On pense notamment à son aide au personnage de Thérèse qu’elle ne se contente pas seulement d’aidé

son mari avec la complicité des vents en le torturant longuement, au beau milieu de la tempête (I, 3) - Thérèse peaufine longuement ses projets, observe et réfléchit, tant sur elle-même que sur les attitudes des autres ( celles de Firmin, des Numance notamment) avant d'agir et de déployer les pièges qu'elle a imaginés. - on peut penser aussi à la peinture que fait le vicaire des philosophes « fiers, affirmatifs, dogmatiques, même dans leur scepticisme prétendu » qui n'ont des raisons que

défendant âprement ses intérêts au jour le jour et agissant surtout par impulsion et courte vue: les maris battent machinalement leurs femmes et les héritages sont l’occasion de régulières empoignades. Les Carluque répandent des rumeurs sur les Numance qui n’auraient pas « la conscience tranquille » (103) et l’oncle d’Albaron est certes « méchant comme la gale » (22) pour sa nièce, mais se révèle surtout « un lascar » (24) parasite et ivrogne. Quant à Firmin, le mal qu’il accomplit est moins le

de la vie d'une femme, Thérèse, cette très jolie petite paysanne a tôt fait de découvrir qu’elle peut facilement tromper son monde et que personne ne peut être son maître , qui se prend d’amitié et de fascination mutuelle avec une autre femme, Mme Numance, une femme exquise, distinguée, généreuse : la bienfaitrice de Châtillon, qui donne pour toutes les bonnes œuvres, qui a un mot gentil et un sourire pour chacun. La quarantaine, fluette, elle suscite le respect, l’admiration… Mais Firmin, Le mari

Thérèse déclare cyniquement « ma vie était un bonheur » (p.311) Mme Numance est également touchée par ce mal moral, qui se traduit par le divertissement. Si elle donne généreusement aux autres, c’est pour mieux se divertir : « Tu as l’air de t’être bien amusée. » remarque Mr Numance, étonné, et Mme Numance de répondre : « Trop » (p.260)   Citations.     Firmin à propos des Numance : « Le terrible avec ces deux êtres, c’est qu’ils n’ont rien dans

tanée qui aboutit sur une situation meilleure pour eux, mais aussi pour les sujets du nouveau roi Macbeth. Thérèse et Firmin dans Les Âmes fortes déploient des arguments similaires lorsqu’ils montent l’escroquerie qui va mener à sa perte le couple Numance : Thérèse décrit la morale chrétienne de l’entraide et de la modestie comme une idéologie arbitraire qui bride les instincts naturellement agressifs de l’homme. Mais Thérèse va plus loin encore : elle décrit une jouissance à faire le mal en dehors

Mac Beth ? Dans Giono, le désordre provient de la question suivante : où est la vérité ? Thérèse a-t-elle aimé Mme Numance ? Présence de l’amour dans la générosité de Mme Numance ? Rousseau donne une solution au désordre créé par le mal : suivre la lumière intérieure, la voix de la conscience. La beauté est la fin du désordre. On le voit dans Giono : tout le monde regarde Mme Numance quand elle marche. La beauté du monde met fin au désordre. Face au mal, la seule question est pourquoi ? Pour Camus