Les Héros Abares

y a là une leçon de modestie et de simplicité, qui remet l’homme à sa juste place (mais à une place acceptée) dans une situation « supportable » matériellement.   II)               LES DEUX PROTAGONISTES   L’épilogue met en scène tous les « héros » de l’histoire mais insiste particulièrement sur les deux personnages principaux, Candide et Pangloss.   a)     Les deux personnages l’un par rapport à l’autre :   Ex-maître à penser, Pangloss n’est plus écouté : par deux fois Candide lui coupe

vieillards tués de façon horrible : « Ici les vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs ; d’autres, à demi brûlées, criaient qu’on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés ». Le registre est donc pathétique car il relève du vocabulaire

philosophes pour la tolérance et le respect entre les hommes. Candide, La guerre entre les Abares et les Bulgares : Conte philosophique A travers un registre profondément ironique, Voltaire parodie le registre épique et montre l’absurdité de la guerre. Il réalise par là une parfaite critique de l’optimisme et s’oppose ainsi, comme il le fait tout au long de son œuvre, au raisonnement de Leibniz. Son héros, Candide, est un personnage naïf et innocent qui, s’il est au centre de l’œuvre, fuit les difficultés

à Voltaire d’entrer dans le jeu de l’adversaire pour mieux le dénoncer. - « boucherie héroïque » : oxymore : alliance de mots en apparence contradictoires. ( ici a une valeur ironique : quand on massacre des innocents on ne mérite pas le titre de héros. écart entre le mythe et une réalité atroce. 2) 2 camps qui se valent - normalement, il y a un camp identifié comme étant celui des « bons », et l’autre est celui des « méchants ». ici, les 2 camps sont traités de manière identique : guerre

-lieux : Westphalie -action : Présentation du héros éponyme et de son entourage. Ses aventures commencent dès lors qu'il est chassé du château, son «paradis terrestre», pour avoir embrassé Cunégonde. Il se retrouve par la suite enrôlé dans l'armée Bulgare. chapitres 3 & 4 : -personnages : Candide, L'anabaptiste Jacques, Pangloss; -lieux : Hollande -action : Candide assiste à la guerre (mal moral) que se disputent les Bulgares et les Abares. ll se sauve en Hollande où il est recueilli par

éventrées". Elle est absurde car elle n’a pas de raison précise. Les massacres sont identiques de chaque côt : "renversèrent ( ... ) de chaque côté". "c tait un village abare que les Bulgares avaient brûlés" / "appartenaient à des Bulgares, et des héros abares l’avaient traité de même" Ce chiasme montre que les deux camps font exactement la même chose. C’est un procédé de généralisation, montrant que c’est la même chose dans toutes les guerres. Voltaire critique également ceux qui organisent et autorisent

faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp") -critique juridique : La guerre est légitimée par les lois ("les lois du droit public") + chiasme ("c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé / il appartenait à des Bulgares, et des héros abares") = montre la réciprocité des massacres. Conclusion : -Voltaire se livre ici à une satire de la guerre, loin d'être un beau spectacle, la guerre engendre massacres et destructions. Les critiques sont multiples : guerre, pouvoir, religion, justice

Candide ou l’optimisme, de Monsieur de Voltaire Chapitre 1 : Comment Candide fut élevé dans un beau château et comment il fut chassé d’icelui. On distingue 4 éléments importants dans ce titre de chapitre : - héros principal : candide - éducation ( conte d’apprentissage où le personnage va transformer ses valeurs fallacieuses - décor en carton-pâte ( obsolescence avec le terme « icelui »

lâches, face aux réalités. |pitoyablement cocasse. Pétri d'optimisme et miraculeusement | |Autre lâcheté : en fin de texte, ultime dénonciation des prétendus |épargné, il est incapable de mesurer la monstruosité du | |"héros", qui ne font finalement qu'exercer leur pouvoir sur des gens |spectacle. | |sans défense. |Candide, dans sa fuite loin d'un monde contraire

tout le cadre spatio-temporel qui nous plonge d'emblée dans l'univers du conte. Par ailleurs, le décor et l'univers sont totalement fictifs : ainsi, l'évocation des voyages interplanétaires font écho à la démesure caractéristique des personnages : le héros mesure « huit lieues de haut » (ce qui correspond à 38 kilomètres environ) et le Saturnien « mille toises de haut » (ce qui correspond à 2 kilomètres environ). D'autre part, Voltaire a également recours au merveilleux, élément indissociable du