Les Caves du Vatican

précurseur de leur mouvement. Ce qui en dit long sur son caractère avantgardiste. Paludes constitue également un moment essentiel de l’œuvre d’André Gide, car il relève d’un genre, la sotie, que l’auteur poursuivra avec Prométhée mal enchaîné et Les caves du Vatican. Il propose par ailleurs une mise en abîme que l’on retrouvera dans Les faux-monnayeurs. Mais surtout, il exprime pour la première fois un malaise existentiel qui sera amplement repris dans le chef d’œuvre de cet auteur : Les nourritures terrestres

On le remarque notamment dans «La crosse en l’air » qui met en scène un évêque soûlau Vatican. Le Pape se dit « infaillible en religion » ce qui montre une certaine prétention que Prévert cherche à dénoncer. Son nom est associéà des termes péjoratifs « combinard », « cumulard », « l’affreux vieillard », accentués par leurs terminaisons en

est subalterne à l’obéissance. Sommes nous libres de transgresser les lois ? Avons-nous le choix ? Cela revient à se poser la question du libre arbitre. Sommes nous Libres ? C’est à cette question que Lafcadio, héro du livre d’André Gide Les Caves Du Vatican a essayer de répondre. Pour cela il devait commettre un acte gratuit, c’est-à-dire qui n’obéisse à aucun motif. Il est assis dans un train où les portes s’ouvrent directement sur la voie, avec pour seul compagnon de nuit à partager son compartiment

déterminisme. Pour Descartes, cette liberté d’indifférence, bien que considérée comme « le plus bas degré de la liberté », témoigne en même temps d’un pur libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu (Méditation quatrième). André Gide, dans Les Caves du Vatican, cherche à illustrer la possibilité pour un être humain de réaliser un acte gratuit, c’est-à-dire un acte accompli sans raison, par le seul effet de sa liberté. Dans le roman, le « héro » Lafcadio se rend à Rome par le train et se retrouve seul

système nerveux et ne manifeste en aucun cas notre liberté. L’acte gratuit, accompli sans raison, semble néanmoins attester de la liberté : il s’agit de l’acte purement irrationnel, décidé à seule fin de manifester notre liberté. Ainsi, dans Les caves du Vatican, le héros de Gide, Lafcadio, décide de jeter un vieil homme du train, simplement parce que les circonstances le lui permettent : « un crime immotivé, quel embarras pour la police ». C’est en effet l’absence fondamentale de motivation qui atteste

celle qui aboutit à une société anarchique : les plus forts y oppriment les plus faibles. En un mot, le chaos. Des exemples littéraires illustrent cette liberté poussée jusqu'à "l'acte gratuit". Ainsi Lafcadio, le héros du roman d'André Gide, Les caves du Vatican, lequel, lors d'un voyage en train, est pris par l'envie subite de jeter par la portière le voyageur qui somnole en face de lui. Il va s'en remettre au hasard pour accomplir son crime, par le nombre de poteaux qu'il compte par la fenêtre. Autre

passions, rien, l’acte désintéressé né de soi, l’acte aussi sans but donc sans maître, l’acte libre ». Est libre celui qui agit sans raison. L’homme aurait le pouvoir d’accomplir n’importe quelle action, même un acte tout à fait absurde. Dans Les caves du Vatican, il fait accomplir à l’un de ses personnages un acte gratuit, c’est-à-dire un acte accompli sans raison, par le seul effet de sa liberté. Dans le roman, le  héro  Lafcadio se rend à Rome par le train et se retrouve seul dans la nuit, ne partageant

de leur existence. C’est à partir de ce destin commun - d’une vie qui va vers la mort et d’un être qui est marqué du non-être - que les humains sont conviés à penser et à aménager leur séjour sur la terre. La mort, terme de la vie Dans Les Caves du Vatican, André Gide* fait dire à Juste-Agénon : «Mon cher Fils, mes forces ont beaucoup diminué ces derniers jours. À certains avertissements qui ne trompent pas, je comprends qu’il est temps de plier bagages…» (1) Plus tard, Juste-Agénon dira à Lafcadio

par aucun motif. De plus, au moment d'agir, dans l'hésitation, c'est un détail qui le décide. "Si je puis compter jusqu'à douze, sans me presser, avant de voir dans la campagne quelque feu, le tapir est sauvé." A "dix", il voit un feu...(les Caves du Vatican, V, 1, p. 195). Mais est-il impossible qu'il soit en réalité déterminé à son insu? Il agit pour se prouver sa liberté. N'est-ce pas déjà un motif? Les partisans du libre arbitre placent la volonté au fondement de la liberté. Pourquoi est-ce

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