Le Visage Lévinas

commune condition » (p.25) Il tire de cette expérience fondatrice les conséquences morales de solidarité et même de responsabilité qui s’ensuivent à l’’égard d’autrui. Sartre : l’être-pour-autrui VS Guilloux : l’être-par-autrui (cf. philosophie de Levinas : antinomies de la présence à soi ne trouve remède que dans la présence d’autrui et dans la présence à autrui !) Unité et diversité de l’œuvre 14 romans ou longues nouvelles, plus ses contes et nouvelles de jeunesse, Le Sang noir oblitère le reste

Faut-il distinguer morale et éthique ? Le mot morale vient du latin et traduit le mot grec éthique. Les philosophes utilisent l'un ou l'autre mot, parfois en les distinguant. Aristote se réfère à l'éthique, on parle de morale kantienne, Emmanuel Lévinas fera de l'éthique la philosophie première, tandis qu'André Comte-Sponville voit dans la morale l'ordre du permis ou du défendu et dans l'éthique l'ordre de l'amour. Formellement aucune distinction s'impose. Derrière le mot éthique se profilent deux

danger de l'aliénation sans nuances ni retour, chaque essai de commentaire, chaque analyse, chaque exégèse ou glose est le visage d'un dialogue haut et serré, entre soi et l'Autre.» Le commentaire de l'Autre est aussi commentaire de soi : la poétique doit faire une place à la question de l'identité, et B. Clément emprunte non à la psychanalyse mais, à la fois, à Emmanuel Levinas et au Paul Ricoeur de Temps et Récit et de Soi-même comme un autre. «Le commentaire serait cette activité où je risque, par

tient-avec ses personnages évidemment-« à la croi- sée des chemins » (Puzzle 7), des temps, des lieux et des genres. Dans sa tétralogie Mai Hussein | IncendIes de Wajdi MouaWad 73 Le Sang des promesses, d’un bout à l’autre de l’œuvre, on rencontre les visages d’un Œdipe (Nihad dans Incendies) ou même d’une Antigone (Wilfrid dans Littoral), ce qui donne aux œuvres de Mouawad une dimension tragique où surgissent les thèmes des familles damnées, des descendances maudites, des incestes, des parricides,

s’efforçait d’oublier ». A partir de ce moment, il décide d’assumer son statut d’exilé provisoire, vivant dans une nostalgie d’un passé encore récent, attaché à ses habitudes, reconstituant les besoins de la vie d’un groupe pourtant inexistant, plein des visages qui sont encore présents dans son esprit. L’homme de la conquête est, avant tout, un homme qui se cherche, non pas en refusant l’image qu’il a de lui-même mais à travers ce qu’il est déjà, même s’il commence à avoir l’intime conviction que son identité

recherche pas la fusion des consciences, et c’est en cela qu’il peut symboliser un face-à-face radical dans lequel Emmanuel Lévinas trouve la garantie du respect d’autrui. En cela de toute collectivité (familiale, politique, syndicale) qui englobe les sujets et les confonds, le rapport immédiat et direct avec le seul visage de l’autre, face à moi, me révèle, dans ce visage même, une loi morale : « tu ne tueras pas ». Tout effacement d’autrui dans un « nous » fusionnel oublie ce commandement, qui

j'ai accordée aux enfants qui me permirent d'y pénétrer, la grâce et la gentillesse du don de ces gosses, m'obligent de parler de tout cela avec respect. Ce n'est pas profaner le mort le mieux aimé que dire […] le bonheur qu'il m'offrit quand mon visage était enfoui dans une toison que ma sueur et ma salive rendaient moites, se collant en de petites mèches qui séchaient après l'amour et restaient rigides […]. J'aimai la violence de sa queue, son frémissement, sa taille, les boucles de ses poils,

secrétaire à l’ échevinage d’ Anvers), réalisés par le peintre, sont de sublimes visages d’ humanistes qui suggèrent des personnalités de bonnes mœ urs. Quentin Metsys, Le couple mal assorti, 1520-25 National Gallery of Art, Washington, Huile sur bois, 63 x 43,2 cm 79 Chapitre Second : Vers un monde utopique En fin de compte, les personnages de Metsys, s’ sont bon intérieurement ils auront un visage resplendissant, s’ sont mauvais, s’ ont péchés, ils ils ils afficheront une figure

ressentir à un même degré. La sympathie ne s’exerce pas à l’égard de tous les vivants mais seulement à l’égard des autres hommes en leur dignité et qualité humaine. -         Le visage de l’autre (Lévinas) : L’éthique est la philosophie première. Autrui doit donc avant tout être considéré dans sa dimension morale. Son visage m’ouvre sur un au-delà de moi-même. C’est un appel qui témoigne de la fragilité de l’autre et qui convoque ma responsabilité à l’égard de lui. -         L’altérité irréductible :

Audio avec Emmanuel Levinas : Être – Sein und Zeit (Être et temps). Il éprouve une admiration pour Heidegger dans l’Être et temps car il a saisi précisément l’objet de la philosophie : dire l’être. Ce travail se fonde sur une démarche phénoménologique selon la définition donnée par Husserl, à savoir l’étude des rapports de la conscience à ses objets. La conscience saisit des phénomènes (>ce qui apparaît) donc elle a affaire à des manifestations (choses, idées, etc.) et pour Levinas, Heidegger aurait