Le Poison De Medee

la terre et la mer de la sincérité de son cœur, la nymphe restait insensible à ses adjurations et à ses transports. Il eut recours à Circé. La magicienne, qui aimait Glaucus au point d'en être jalouse, lui fit de perfides promesses. Elle composa un poison qu'elle jeta ensuite dans la fontaine où la nymphe avait coutume de se baigner. À peine Scylla fut-elle entrée dans la fontaine, qu'elle se vit changée en un monstre qui avait six griffes, six gueules et six têtes ; une meute de chiens lui sortait

central dans la tragédie. Or, dans l’imaginaire chrétien, l’amour est associé à la culpabilité liée au péché originel et à la tentation du venimeux serpent. Racine le souligne en comparant à plusieurs reprises l’amour à un poison (« venin ») et en faisant mourir Phèdre par le poison. La pièce prend ainsi une résonance moderne. On notera que chez Euripide Phèdre se pend et que, chez Sénèque, elle se tue avec l’épée d’Hippolyte. On remarque également que les autres morts ont lieu hors scène et qu’il pourrait

rougissez d'un silence Qui de vos maux encore aigrit la violence. Rebelle à tous nos soins sourde à tous nos discours, Voulez-vous, sans pitié, laisser finir vos jours ? Quelle fureur les borne au milieu de leur course ? Quel charme ou quel poison en a tari la source ? Les ombres par trois fois ont obscurci les cieux Depuis que le sommeil n'est entré dans vos yeux Et le jour a trois fois chassé la nuit obscure Depuis que votre corps languit sans nourriture. A quel affreux dessein vous

rougir, rougissez d'un silence Qui de vos maux encore aigrit la violence. Rebelle à tous nos soins, sourde à tous nos discours, Voulez-vous sans pitié laisser finir vos jours ? Qulle fureur les borne au milieu de leur course ? Quel charme ou quel poison en a tari la source ? Les ombres par trois fois ont obscurci les cieux Depuis que le sommeil n'est entré dans vos yeux ; Et le jour a trois fois chassé la nuit obscure Depuis que votre corps languit sans nourriture. A quel affreux dessein vous laissez-vous

rougissez d'un silence  Qui de vos maux encore aigrit la violence.  Rebelle à tous nos soins, sourde à tous nos discours,  Voulez-vous sans pitié laisser finir vos jours ?  Quelle fureur les borne au milieu de leur course ?  Quel charme ou quel poison en a tari la source ?  Les ombres par trois fois ont obscurci les cieux  Depuis que le sommeil n'est entré dans vos yeux ;  Et le jour a trois fois chassé la nuit obscure  Depuis que votre corps languit sans nourriture.  A quel affreux dessein

rougir, rougissez d’un silence Qui de vos maux encore aigrit la violence. Rebelle à tous nos soins, sourde à tous nos discours, Voulez-vous, sans pitié, laisser finir vos jours ? Quelle fureur les borne au milieu de leur course ? Quel charme ou quel poison en a tari la source ? Les ombres par trois fois ont obscurci les cieux Depuis que le sommeil n’est entré dans vos yeux ; Et le jour a trois fois chassé la nuit obscure Depuis que votre corps languit sans nourriture. À quel affreux dessein vous laissez-vous

rougir, rougissez d’un silence Qui de vos maux encore aigrit la violence. Rebelle à tous nos soins, sourde à tous nos discours, Voulez-vous sans pitié laisser finir vos jours ? Qulle fureur les borne au milieu de leur course ? Quel charme ou quel poison en a tari la source ? Les ombres par trois fois ont obscurci les cieux Depuis que le sommeil n’est entré dans vos yeux ; Et le jour a trois fois chassé la nuit obscure Depuis que votre corps languit sans nourriture. A quel affreux dessein vous laissez-vous

rougir, rougissez d’un silence Qui de vos maux encore aigrit la violence. Rebelle à tous nos soins, sourde à tous nos discours, Voulez-vous, sans pitié, laisser finir vos jours ? Quelle fureur les borne au milieu de leur course ? Quel charme ou quel poison en a tari la source ? Les ombres par trois fois ont obscurci les cieux Depuis que le sommeil n’est entré dans vos yeux ; Et le jour a trois fois chassé la nuit obscure Depuis que votre corps languit sans nourriture. À quel affreux dessein vous laissez-vous

Eyrolles « Moi, dis-je, et c’est assez. » Pierre Corneille, Médée, I, 5, 1635 Après des études chez les jésuites, Corneille se lance dans le théâtre. D’abord auteur de comédies, il triomphera dans la tragédie. Juste avant Le Cid, qui provoquera de vives controverses, il publie Médée en 1635. Corneille emprunte à la mythologie grecque et à Sénèque l’histoire tragique de la magicienne Médée. Ayant aidé Jason à conquérir la toison d’or, Médée est devenue son épouse et l’a suivi à Corinthe, mais elle

jour. 15. Ne découvrît: ne fît connaître. 16. Médée, après avoir fait périr le roi de Corinthe et sa fille (à l'aide d'une robe empoisonnée) et assassiné ses enfants, s'était réfugiée à Athènes auprès d'Égée. Elle tenta d'empoisonner Thésée lorsqu'il vint à Athènes pour se faire reconnaître comme le fils d'Égée. 17. La Phèdre d'Euripide se pendait, celle de Sénèque se poignardait: ici le poison de Médée vient glacer les veines brûlantes du poison de la fureur amoureuse (cf. v. 190). 4me de couverture