L Individualisme Narcissique

aussi lié à la grande poussée d’individualisme qui caractérise, en Europe, la fin du XVIIIe siècle et le XIXe siècle. C’est le temps du moi, du héros placé au centre du récit qui s’affirme à la fois comme sujet d’une conscience et d’une action. Individualisme rajeuni en France comme en Europe, après 1800, par la figure colossale de Napoléon, héros romantique. Le schéma type du drame romantique est celui du héros qui affronte le monde, tente d’y laisser sa marque et se brise contre ses lois. (…) (…)

théorie piagétienne. Niveau I (niveau prémoral ou préconven-tionnel) : la morale est soumise à des événements extrinsèques. Stade 1 – moralité hétéronome : il s’agit d’éviter de transgresser les règles et obtenir des récompenses. Stade 2 – individualisme et échange instrumental : la morale dépend des conséquences d’un acte. ‘’L’acte est jugé comme moral si le résultat rencontre les intérêts et les besoins de l’individu’’. Niveau II (niveau conventionnel ou moralité de conformité) : un acte est

division du travail social. Des le 19ème siècle on parlait d’une société individualiste où l’individu met son ego au-dessus de tout, une société égoïste, voire selon STENDHAL une société noire, une société égotisme. Une société aussi présentée comme narcissique. Nous ne savons pas ce que c’est une société individualiste parce que nous sommes des individualistes forcenés pour le meilleur et pour le pire. Parler de communauté c’est parler d’un groupe ou les individus sont tellement ensemble qu’on ne peut

électroménager, sa télévision, sa culture du confort matériel. C’est ainsi que s’invente dans les années 1950, et s’impose jusqu’au début des années 1980, la société de consommation : bonheur matérialiste, jouissance au présent, rapprochement des genres, individualisme, jeu avec les codes identitaires, etc. L’hyperconsommation apparaît avec le développement des hypermarchés et l’arrivée des publicités couleurs sur les écrans de télévisions. Dans les années 1970 à 1990, plus que jamais la consommation des ménages

l'avantage de sauver l'individualité de l'agent tout en l'obligeant à payer un « tribut » à l'Histoire. En réalité, cette conception s'appuie sur une interprétation fallacieuse de l'Histoire et manifeste, à notre sens, la tentative de synthèse entre un individualisme bourgeois et l'exigence de communauté universelle latente à notre époque; ainsi, à travers les variations de la totalité historique, l'idéologie bourgeoise resterait identique à elle-même. Elle avait exclu toutes catégories historiques du front

Cyrano est ici lu afin de construire un framing du leader qui vient en confirmer les traits caractéristiques. Mettre en avant ces traits à partir d’un personnage consiste à mettre l’accent sur la façon dont le leader effectue une construction narcissique du monde. Une telle lecture construit autour d’un personnage une « belle histoire » qui va dans le même sens que celles qui sont racontées à propos des leaders. Mais une telle lecture peut tout aussi bien être conduite de façon critique. Elle renouvelle

................................................................. 16 2. Les types de comportements déviants ...................................................................... 17 D. La fonction sociale : une explication entre holisme et individualisme..... 19 1. Fonction (latente, manifeste), dysfonction, équivalence fonctionnelle .................... 20 2. Cinq modes d’adaptation des conduites individuelles et collectives ....................... 21 3. La frustration relative, la prédiction

les membres séparés d‟un cadavre, ce n‟est qu‟un amas d‟égoïsme, c‟est la société des individus. » Cette fameuse définition de Pierre Leroux se retrouve chez plusieurs auteurs de la période. L‟esprit d‟individualité, l‟individualisme va être mis en procès partout. Cet individualisme va être analysé comme une conséquence de l‟isolement des individus et de l‟inefficacité de l‟Etat Providence. Selon Pierre Rosanvallon, c‟est parce que l‟Etat est trop fort et pas assez efficace, parce que gouvernant sur

plus immédiates de la sociabilité vécue. L'ouverture du réseau social vers la nébuleuse des proches ou vers des inconnus ayant des intérêts communs favorise une exploration curieuse du monde. Car cette nouvelle expressivité n'est pas simplement « narcissique ». Le souci de distinction et de différenciation à l'égard des autres qui s'affiche par la mise en scène de signes identitaires sert avant tout à relier. En ce sens, comme l'ont noté beaucoup d'observateurs de l'individualisme contemporain, la construction

cela suppose la reconnaissance d’autrui (F. De Singly), et des « supports » matériels qui permettent l’interdépendance – hier la propriété privée, aujourd’hui la protection sociale (R. Castel). La vraie question n’est donc pas celle d’un individualisme fragilisant la cohésion sociale, mais celle des inégalités sociales face à l’individualisation : « l’invention de soi est un luxe qui n’est pas donné à tout le monde » (J-C Kaufman). C. Le communautarisme, obstacle à l’intégration