L'esclavage au temps des romains
Les Romains considèrent l'esclavage comme infamant, et un soldat romain préfère se suicider que de tomber en esclavage dans un peuple barbare, c’est-à-dire non romain.
Un esclave était un bien que l'on possédait, dénué de tout droit ; il était sous la domination du maître qui avait droit de vie et de mort sur lui. Le terme « manus » symbolisait la domination du maître sur l'esclave, au même titre que la domination du mari sur sa femme. Sa condition réelle était cependant variable, selon la proximité du maître : les esclaves agricoles des villae ou des mines étaient très mal traités, les esclaves domestiques (ancillae) qui côtoyaient la famille étaient plutôt favorisés et très souvent affranchis à terme. Néanmoins, il est indispensable de noter que, même si les esclaves étaient des "choses", ils restaient des "êtres humains" et les punir injustement était considéré comme une infraction.
Le statut social d'un homme se mesurait à son nombre d'esclaves. Le prix de l'esclave a beaucoup varié selon les époques et les lieux mais se situait, en moyenne, aux alentours de 2000 sesterces ; son entretien revenait à 300 sesterces par an. Tout enfant issu d'une femme esclave l'était aussi. Les esclaves travaillaient tous les jours sauf pendant les festivités des saturnales en décembre et les compitalia en janvier.
Dans la Rome antique, un affranchi (Latin : libertus ou libertinus) est un esclave qui a été affranchi par son maître, il a été libéré. Il devient un homme presque libre, il reste client : il n'a pas tous les droits de l'homme libre. Ses enfants seront des hommes libres à part entière. L'esclavage est donc tempéré par l'affranchissement : celui-ci est une étape intermédiaire entre l'esclavage et la liberté (libertus). Un esclave pouvait aussi devenir affranchi par décision judiciaire suite a de trop mauvais traitement du maitre. Parfois, quand le maître mourrait, il laissait l'acte d'afranchissement d'un de ses esclaves dans