La tombe, reflet de la société dans la rome antique
Dans l’antiquité romaine, et dans beaucoup d’autres civilisations, la mort est un événement aussi important que le reste de la vie : une attention particulière est portée aux soins du défunt, pour préparer son passage post mortem. Chez les romains, la religion est omniprésente, rien ne se fait sans elle, la politique, l’économie, l’armée régulière, et la vie courante sont imprégné des diverses cultes et croyances.
Dans leurs pratiques, les romains pensaient qu’un déroulement précis des funérailles était nécessaire à l’obtention d’une vie après la mort. Ils étaient donc très exigeants sur l’exécution des rites funéraires. Dans cette société, l’appartenance à une classe sociale conditionne le faste des rites funéraires, les patriciens ou autres gens aisés se faisaient couramment incinérer, après une cérémonie prestigieuse, tandis que les infortunés étaient jetés dans une fosse commune.
Dans le texte que nous allons étudier, nous avons quelques exemples d’inscriptions funéraires, en provenance des colombaria de deux grandes familles, les Claudii, et celle d’Auguste et Livia, les Julii, le long de la Via Appia (la voie Appienne est la première voie pavée romaine, reliant Rome à Capoue, construite à partir de 312 AV-JC par Appius Claudius Caecus (famille des Claudii).
Notre problématique est : En quoi le reflet post-mortem des affranchis compose entre contraintes et libertés ?
Nous répondrons à cette question en deux parties, un esclave affranchi reste attaché à son maitre, puis le faste funéraire accordé.
I. L’esclave affranchi, reste attaché à son maitre
a) Le nom du maitre est conservé :
Dans un premier temps nous remarquons que l’affranchi porte le nom de son maitre, accolé de son ancien nom d’esclave, citation ILS 2817 : Pour Caius Julius Automatus, affranchi de César, triéraque, Julia Plusia, affranchie de Caius, sa sœur, l’a fait pour lui et les siens.
Dans le cas présent, Automatus, est l’esclave de Caius Julius César.