La connaissance d'autrui naît forcément dans l'amitié puisque l'amitié prend obligatoirement forme à partir d'une certaine connaissance d'autrui ; si il y a absence de connaissance ; c'est l'inconnu ; et dans ce cas autrui n'est plus ami mais étranger.Généralement on prend connaissance d'autrui à travers son corps par tous les moyens perceptibles qui nous sont accordés (principalement la vue). La langue nous confère un nom qui nous permet d'approprié la personne, on sait qui c'est, on peut ainsi la reconnaître. Mais reconnaître semble le stade le plus primaire de la connaissance, on ne voit que l'enveloppe charnelle d'une personne sans y voir sa conscience, son âme. Cette connaissance banale et généraliste fait ainsi de la connaissance véritable d'autrui une rareté, un privilège qui ne se voit pas accorder par simple reconnaissance d'autrui. Alors le privilège de la connaissance la plus évoluée, la plus véritable d'autrui ne se trouve telle pas dans l'amitié ?L'amitié ne présente non pas une forme mais plusieurs degrés de formes relatives à autrui. Ainsi la connaissance d'autrui pourrait elle prendre plusieurs formes celons les amitiés qu'il est possible de rencontrer ?Si nous prenons l'exemple de l'amitié la moins vertueuse mais la plus courante en nos jours ; l'amitié fondée sur l'utilité. Cette amitié vit sur l'avantage personnel que nous pouvons tirer d'autrui. Est-elle alors susceptible de donner une vision consciencieuse de l'être en question ? La première réponse et la plus évidente serait de répondre non, puisque les motivations de cette amitié sont personnels ; l'avantage procuré par autrui ne nous fait pas aimer la personne en tant que tel mais nous fait aimer les services que celle-ci peut nous rendre ; nous aimons la possibilité de tirer avantage d'autrui. Cet arrivisme qu'on retrouve chez les personnes d'ambition ne révèle qu'un désintérêt total pour l'ami puisque cette forme égoïste d'amitié efface toute connaissance envers autrui au profit de