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Classiques Bordas
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
Le Misanthrope • Molière
QUESTIONNAIRES FAIRE LE POINT - ACTE II www.universdeslettres.com SOCIÉTÉ : « le portrait du siècle »
7.
Pour répondre à cette question, on pourra se reporter à nos remarques sur la société de cour dans
Le Misanthrope
(voir « Une œuvre de son temps ? », p. 149).
ÉCRIRE
8.
On pourra s’appuyer sur les constantes dégagées dans la réponse à la question 1 pour élaborer ce portrait. Il est bien sûr tentant de faire le por- trait d’Alceste (il faudra alors tenir compte du portrait qu’esquisse Céli- mène dans cette scène, v. 669-680). On peut faire aussi le portrait des deux marquis ou tenter celui de Célimène en arroseuse arrosée !
FAIRE LE POINT
- ACTE II
PERSONNAGES : Célimène en acte
1.
Dans sa première intervention (II, 1), Célimène donne déjà un aperçu de ses talents. Elle est rompue au dialogue mondain. Elle manie avec brio des tournures stylistiques variées : la fausse question ironique (« Dois-je prendre un bâton pour les mettre dehors ? », v. 464), l’antiphrase
(« Certes pour un amant, la fleurette est mignonne, / Et vous me traitez là de gentille personne », v. 509-510), l’hyperbole (« Mais de tout l’uni- vers, vous devenez jaloux », v. 495). L’antiphrase et l’hyperbole peuvent aussi se combiner (« Il est vrai votre ardeur est pour moi sans seconde »,
v. 521). L’ironie peut passer aussi par le paradoxe (v. 525-528). Dans cette dernière réplique de Célimène se voient associés les termes antithétiques
« aimez » et « faire querelle », « mots fâcheux » et « ardeur » amoureuse, et surtout « amour » et « grondeur » dans ce quasi-oxymore : « un amour si grondeur ». Célimène, dès qu’elle apparaît, se révèle experte dans la polémique. Elle possède un sens de l’à-propos et de la repartie étonnant.
Mais elle ne laisse paraître ici qu’un léger aperçu de ses possibilités. Son ironie déjà impressionnante ne donnera toute sa mesure que dans son célè- bre affrontement avec