Voltaire
- Oh ! Ma pauvre Mathilde ! Je suis désolée pour ce qui s’est passé c’est de ma faute, j’aurais du te prévenir mais tu me connais, j’étais trop fière pour t’avouer que le bijou était factice.
- J’ai passé 10 ans de ma vie, à trimer, nettoyer, frotter jusqu'à devenir une femme du peuple, tu comprends bien que pour moi c’était insupportable l’idée de faire des ménages, tout cela pour rembourser une dette …
- Je suis tellement désolée, je vais te rembourser deux fois ce que tu as perdu, viens avec moi on va t’acheter une robe, j’ai envie de te revoir sourire comme lorsque tu avais la parure autour du cou, tu te souviens ?
- Oui, tu sais il y a une chose que je regrette plus que tout. En regardant l’enfant, elle dit : « je ne pourrais jamais être mère dorénavant ». Mme Forestier remarqua le chagrin de Mathilde, elle connaît le bonheur d’être mère mais le désespoir que vivait Mme Loisel lui était totalement étranger. Après plusieurs journées d’achats, Mathilde retrouve enfin le sourire, elle habite désormais dans une petite maison à coté de chez Jeanne. Elles passent leurs journées ensemble, se racontant leurs souvenirs de jeunesse, Mathilde évoquait parfois les travaux ménagers qu’elle a dû supporter mais c’était enfin terminé, elle ne connaîtrait plus jamais ça. Elle n’avait besoin de rien mais lorsqu’elle regardait le fils de Jeanne elle sentait comme un vide en elle, cela l’a tiraillé mais les présents que lui offrait Jeanne comblaient ce vide. - Regarde ça, une invitation à un bal ! Veux- tu m’accompagner ? demanda Jeanne.
- Volontiers, je peux t’emprunter la parure que je t’ai donnée ?
- Bien sûr, c’est la tienne après tout.
- Oui tu as raison, je ne la perdrais pas cette fois-ci. Le soir venu, les deux amis d’enfance riaient à gorge déployée au milieu des hommes riches et distingués. Au cours de la soirée, Mathilde vit le Ministre qui l’avait remarqué lors du précèdent bal. - Tu as vu Jeanne ? Le ministre