Verlaine soleil couchant
I-La tentation du paradis perdu
- Le rythme et les sonorités d'une berceuse.
Les 8 premiers vers se déroulent selon un schéma grammatical limpide, sujet, verbe, complément avec un parallélisme de construction entre les deux phrases destinées à créer un climat de confiance, propice au sommeil. Il y a un écho des sonorités par le jeu des homophonies avec prédominance du son an (champs, mélancolie, couchants, chants) et par le retour fréquent à la rime par l'utilisation de vers de cinq syllabes.
. Une structure fluide et sans heurts
Dominé par la mélancolie qui remplit à elle seule le vers 3, les allitérations en " l " du terme "mélancolie"crée une impression de langueur. La mélancolie a une fonction mélodique née de la répétition, une fonction de transition entre les quatre premiers vers et les quatre suivants et aussi une fonction de continuité par la double métaphore aube/mélancolie/femme.
. Un vocabulaire et une syntaxe simple
On retrouve les principes chers à Verlaine, ses impressions visuelles aux quatre premiers vers auxquels succèdent des sensations auditives aux quatre vers suivants pour conclure sur une interprétation. Beaucoup de phrases sont construites sur le schéma classique, sujet, verbe, complément. Le vocabulaire est simple sauf peut-être la couleur vermeil, rouge vif.
- Un paysage harmonieux
La subjectivité du paysage est soulignée dès le premier vers, l'aube qui est le début du jour (étymologiquement aube=blanc) s'oppose au soleil couchant habituellement représenté par des teintes rouge et or. La confusion soir/matin est délibérée, et crée un effet de flou, propre à la