Ariette V Verlaine L.A
Problématique : Légèreté et musicalité : en quoi ce poème est-il l’illustration de l’art poétique de l’auteur ?
I – Une ariette oubliée
A – une petite chanson « bien faible »
Un poème très bref : 2 sizains => construction en dyptique
*La première phrase (v.1 à 6)
*La suite de questions (v.7 à 12)
2 rimes structurantes : (v.1 à 6 = /el//ment/) (v. 7 à 12 =/ être// ain/) => rimes pauvres ou suffisantes
Des décasyllabes = contrairement à la théorie de Verlaine (l’impair) => On se tient loin de l’alexandrin.
Un lexique courant : v. 7 « Qu’est-ce que c’est que…. » + tutoiement
Décasyllabes
B –« De la musique avant toute chose »
Le lexique : « piano » (= mot essentiel : 1er mot du poème + diérèse) ; « un air » ; « berceau » (berceuse ?) ; « chant » ; « refrain » + épigraphe « Son joyeux, importun d’un clavecin sonore » - « bruit » = Verlaine semble vouloir saisir l’instant fugace d’une romane harmonieuse.
Les sonorités : les rimes + « fin refrain incertain »+ /Q/ à l’anaphore + assonances et allitérations
Le rythme : v. 1-2 et v. 4-5 (enjambement)+ v. 4 (4/2/4) + v. 12 « ouverte un peu » = entre-ouverte
II – Parfaite illustration de l’art poétique
A – Un tableau impressionniste
Les sensations : visuelles (rose et gris), auditives, tactiles et olfactives
Du 1er sizain, il se dégage une impression : une jeune-femme (v.6) qui joue du piano = c’est suggéré, imprécis mais ce n’est pas dit.
Le tableau, à l’instar des toiles impressionnistes se fait par touche. Un élément essentiel « le piano » car « la musique avant toute chose » dans « un boudoir » avec « une fenêtre » « ouverte un peu sur [un] petit jardin ».
B – La nuance avant tout
Les adverbes : « vaguement » ; « quasiment » ; « lentement »+ Les couleurs sont douces « gris et rose » ; la musique est douce « fin refrain » « air bien faible ».
Le champ lexical de la légèreté, de la nuance «frêle » ; « léger » ; « bien faible » ; « discret » ; « doux chant » ; «