Rapport de stage, vinicol
30/11/2011 | Claude Lely (Aujourd'hui la Chine).
Poster un commentaire
Dans le pays de la quantité, certains domaines viticoles produisent peu mais bien. Voire très bien, à en croire leurs récentes victoires dans de prestigieuses compétitions internationales.
[pic]
Vue de France, la question du vin en Chine se résume souvent à une bataille pour un marché en pleine explosion. Admiration pour le Bordeaux, conquête de marché diverses, la compétition est particulièrement médiatisée puisque, on ne le sait que trop, les vins français s'en sortent bien.
Moins de bruit, en revanche, autour de la production viticole en terre chinoise. Il faut reconnaître qu'elle brille plus par sa quantité que par sa qualité : 80% des bouteilles vendues dans le pays sont estampillées « Made in China », mais s'adressent en grande majorité aux palais les moins exigeants, et aux portefeuilles les moins remplis. A priori, donc, pas de risque de concurrence avec les importations étrangères, encore moins de les voir en rayon chez les cavistes du vieux continent.
L'Or pour le Rouge
Ces postulats ont pourtant été bousculés par la victoire, il y a quelques semaines, d'un vin chinois dans une prestigieuse compétition internationale. Le Jia Bei Lan Cabernet 2009 du domaine He Lan Qing Xue a reçu le trophée du meilleur vin de la catégorie "Bordeaux rouges internationaux de plus de £10". Cette récompense, décernée par le magazine Decanter est l'une des plus convoitée par les viticulteurs du monde entier.
Rien d'anormal à ce que le meilleur Bordeaux ne soit pas né dans les terroirs français, puisque l'Australie ou la Californie sont des habitués de ce genre de prix, mais la victoire d'un rouge de Chine est qualifiée de « révolution » ou de « première historique » dans le milieu.
"Souple, gracieux et mature sans être trop clinquan(浮夸)t", les jurés ont loué l'"excellente longueur en bouche" des tanins du Jia Bei Lan, choisi parmi 12.000 candidats.