Le clown selon jacques lecoq
Cette découverte de la transformation d’une faiblesse personnelle en force théâtrale est de la plus grande importance pour la mise au point d’une approche personnalisée des clowns, pour une recherche « de son propre clown » qui est devenue un principe fondamental.
La recherche de son propre clown, c’est d’abord la recherche de son propre dérisoire. À la différence de la commedia dell’arte, l’acteur n’a pas à entrer dans un personnage préétabli (Arlequin, Pantalon…), il doit découvrir en lui la part clownesque qui l’habite. Moins il se défend, moins il essaie de jouer un personnage, plus l’acteur se laisse surprendre par ses propres faiblesses, plus son clown apparait avec force.
L’acteur doit jouer au jeu de la vérité : plus il est lui-même, pris en flagrant délit de faiblesse, plus il est drôle. Il ne doit surtout pas jouer un rôle, mais laisser surgir, de manière très psychologique, l’innocence qui est en lui et qui se manifeste à l’ occasion du « bide », de l’échec de sa présentation.
On ne peut énumérer les thèmes des clowns : toute la vie est un thème clownesque pour les clowns ! Quand l’acteur entre en scène porteur de son petit nez rouge (… ce fameux nez rouge, ce plus petit masque du monde, qui allait permettre de sortir de l’individu sa naïveté et sa fragilité.), son visage présente un état de disponibilité sans défense. Il croit être reçu avec toute la sympathie du public (du