La vie psychique de l’enfant prématuré
Fiche de lecture
La vie psychique de l’enfant prématuré : ce que les observations peuvent apporter pour tenter de la comprendre
M.C. Jacques, neuropsychiatrie de l’enfance et de l’adolescence, 51 (2003), 23-27
Une naissance prématuré engendre une situation difficile tant pour l’enfant que pour les parents. L’enfant, encore au stade du fœtus, subit des stimulations inappropriées à son niveau de développement, il se retrouve dans un environnement qu’il n’est pas armé à affronté tant sur le plan physique que psychique. La mère quand à elle, se retrouve face à une grossesse inachevé, arrêté brutalement sans qu’elle puisse s’y préparer, mettant en danger son enfant. Au niveau des parents cela entraine une rupture dans leur vie psychique.
Du coté de l’enfant prématuré, il poursuit son développement et rattrape son retard neurologique vers la 40ième gestationnel. Pendant cette période il subit son environnement car il n’y est pas encore préparer (état de veille/sommeil pas encore bien différencié, pas de mobilité spontané..). Il subit également les aléas de son état. Il est alimenté par gavage (passive, son rythme est imposé u fait des besoins à sa survie (piqure, médicament, intervention...), cela entraine alors une défense de l’enfant, il se repli sur lui-même. Peut survenir aussi un déficit interactionnel, lié à un apport sensoriel trop important au niveau de l’ouï et de la vue et à une carence au niveau des sensations cénesthésiques, sensations qui va de paire avec la tétée.
Du coté des parents et de l’environnement familial, la mère subit une rupture avec sa grossesse et est donc sous l’effet d’un grand traumatisme psychique qu’elle doit le surmonter pour instaurer une interaction avec son enfant. La mère étant privé d’un moment important de la grossesse, son fantasme d’enfant parfait est donc brisé, et peut naitre alors un fort sentiment de culpabilité chez elle, quelque soit les raisons de la dite grossesse (désiré, non désiré), elle se