Critique de pièce «Delirium»
Délirium
Dans la pièce Délirium, Jean-Marc Massie incarne son propre personnage, actant un monologue et nous arrivant sur la seine habillée comme s’il avait oublié son costume derrière les rideaux. Il nous met en appétit en nous offrant une parenthèse de sa vie, puis entre dans une autre parenthèse et encore une, jusqu’au bout de 15 minutes, nous comprenions qu’il s’agit bel et bien de la pièce elle-même. Jean-Marc Massie nous a offert une heure trente de pur plaisir méticuleusement calculer sans toutefois perde de son charme rustique. Une pièce d’un grand sens de l’humour traditionnel que nous ne retrouvons qu’ici, au Québec. Passant de sa vie familiale, à sa vie sociale jusqu’à nous dévoilant son côté plus sentimental, allant même vers la perversion, l’auteur nous dévoile un homme tourmenté voyant sa vie lui échapper des mains. Une histoire d’une grande légèreté qui nous amène dans le monde de l’auteur où chacune de ses petites histoires nous laisse perplexes sur leurs véracités. En effet, la pièce est montée tel un conte où chacun des personnages est soigneusement décrit pour pouvoir se faire une image plus visuelle. Un conte oui, mais gardant son cachet réaliste. Jean-Marc Massie nous présente une pièce introvertie où le plus gros du sujet tourne autour de son délirium qui le traverse par crise. Parfois il nous vient complètement lucide et claire dans ses sujets, parfois complètement confus et sujet à aide psychiatrique. Son obsession à vouloir tout comprendre nous amène dans son monde tourmenté, décrivant chaque petit détail d’une façon très précise pour pouvoir profiter pleinement du temps de la pièce. Je conseillerais cette pièce aux gens voulant peut-être sortir des terrains battus du théâtre d’été sans aller vers le moderne où tout est vague.
Labrecque, Marie. «Entre deux mondes», dans Le Devoir, [En ligne], http://www.ledevoir.com/culture/theatre/399057/entre-deux-mondes (page consulté le 24 février 2014)