La flexibilité est-elle toujurs favorable à l'emploi ?
Ce n’est évidemment pas LA seule rédaction possible, mais juste une proposition parmi d’autres et pas nécessairement la meilleure possible.
La création, en partie avortée, de nouveaux contrats de travail par le gouvernement Villepin va dans le sens de la recherche d’une plus grande flexibilité du travail. Le Contrat Nouvel Embauche (CNE) et le Contrat Première Embauche (CPE), s’ils se distinguent par le public visé, le CPE étant réservé aux moins de 26 ans, ont pour point commun de fixer une période d’essai égale à deux ans. Pendant cette période d’essai, l’employeur aura la liberté de licencier le salarié sans motif véritable puisqu’il n’aura pas à en justifier auprès de l’Inspection du travail. Cette initiative gouvernementale a été prise en vue de résorber le chômage, avec l’idée qu’une plus grande flexibilité du travail faciliterait l’embauche et serait ainsi bénéfique aux salariés. Les mesures prises ont un effet sur la flexibilité quantitative du travail, la flexibilité des embauches/licenciements, mais ce n’est pas la seule forme de la flexibilité. Elle peut aussi concerner les rémunérations, les horaires de travail ou la nature des tâches à effectuer (polyvalence). Le développement de ces différentes formes de flexibilité n’aura pas nécessairement le même effet sur l’emploi et, de plus, cet effet ne sera pas non plus nécessairement quantitatif : la qualité des emplois peut aussi être affectée. S’interroger dans quelle mesure la flexibilité peut être favorable à l’emploi impose donc un examen de toutes les facettes de la flexibilité. Dans un premier temps nous examineront comment la flexibilité du travail peut avoir un effet positif, essentiellement quantitatif, sur l’emploi. Puis dans un second temps, nous montrerons que cet effet positif rencontre des limites, tant quantitatives que qualitatives.
Les effets positifs de la flexibilité sur le volume de l’emploi